La France en première ligne des manifestations anti-occidentales en Chine

Par latribune.fr  |   |  362  mots
Des rassemblements ont eu lieu dimanche devant des magasins de la chaîne d'hypermarchés Carrefour. Les autorités chinoises ont renouvelé leur appel au calme.

La France est particulièrement visée par les dernières manifestations anti-occidentales en Chine. Selon l'agence officielle Chine Nouvelle, des rassemblements ont eu lieu dimanche devant des magasins de la chaîne française d'hypermarchés Carrefour, où des protestataires scandaient: "Contre l'indépendance du Tibet" ou "Nous soutenons les Jeux olympiques". Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées devant le magasin Carrefour de la ville de Xian (nord-ouest). Des attroupements similaires ont eu lieu à Harbin (nord-est) et Jinan (est), selon la même source.

Des manifestations antifrançaises avaient déjà eu lieu la veille dans cinq villes chinoises. Elles visaient principalement l'enseigne d'hypermarchés Carrefour, très présente dans le pays, pour protester contre l'attitude de la France sur le Tibet. Dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche, le président du directoire de Carrefour José Luis Duran, a affirmé prendre la situation "très au sérieux" alors que le fiasco du parcours de la flamme olympique à Paris et les menaces de bouder la cérémonie d'ouverture des JO provoquent un sérieux coup de froid entre la France et la Chine.

La presse officielle chinoise a relayé dimanche un nouvel appel au calme des autorités. "En tant que citoyens, nous devons exprimer notre patriotisme avec calme et responsabilité et de manière légale et ordonnée (...)", a exhorté le Quotidien du peuple. Jeudi, le régime chinois avait déjà appelé ses habitants à réfréner leurs ardeurs patriotiques: "La ferveur patriotique doit être canalisée de manière rationnelle et doit se muer en action efficace", rapportait Chine nouvelle.

Des manifestations pro-chinoises se sont déroulées samedi à Paris, Londres, Berlin et Vienne, ainsi qu'à Los Angeles, dans l'ouest des Etats-Unis, pour dénoncer la "désinformation" des médias occidentaux sur le Tibet et les appels au boycott des jeux Olympiques de Pékin. CNN a été mise en accusation cette semaine par la Chine, qui a exigé des excuses à la suite de remarques jugées offensantes d'un commentateur, qui avait qualifié les exportations du géant asiatique de "camelote avec de la peinture au plomb".