A voir le nombre de prospectus publicitaires qui s'amassent dans nos boîtes aux lettres, il n'est pas étonnant de constater qu'en France les annonceurs investissent via ce média de façon significative. Mais ce que l'on ignorait jusque-là, c'était dans quelles proportions. L'institut TNS Media Intelligence permet de lever le voile grâce à une étude inédite réalisée en partenariat avec La Poste, présentée ce vendredi. Loin derrière la télévision et la presse, le courrier représente néanmoins 10,4% des investissements publicitaires et arrive en cinquième position juste derrière la radio (12,4%) et Internet (11,4%). D'avril 2007 à mars 2008 (période sur laquelle porte cette première étude), les annonceurs ont investi au total 2,93 milliards d'euros.

L'étude rapporte que 5.000 annonceurs prisent ce support, dont 85 des 100 premiers en France. C'est "un ticket d'entrée très attractif", explique Eric Trousset, le directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS Media Intelligence, précisant que le budget annuel moyen s'élève à 708.000 euros pour le courrier directement adressé aux consommateurs, et à 331.000 euros pour le courrier non adressé. Un budget qui se compte plutôt en millions d'euros sur d'autres médias, télévisuels notamment.

Avec 61% des investissement, le secteur de la distribution semble le plus friand des prospectus publicitaires. Ainsi en courrier non adressé, Carrefour et Leclerc arrive en tête des annonceurs tandis que Les 3 Suisses et La Redoute sont les champions du courrier adressé. Toutefois, l'étude indique que des secteurs tels que la banque-assurance, l'hygiène-beauté, le tourisme ou les télécommunications ont aussi recours au courrier pour atteindre leus cibles.

Afin de chiffrer le poids de ces réclames envoyées par courrier, l'institut a demandé à 2.000 foyers représentatifs de lui envoyer, chaque semaine, le contenu publicitaire de leur boîte aux lettres, soit environ 15.000 documents par semaine.