Spécial JO : sport et santé, la voie chinoise

Par latribune.fr  |   |  396  mots
Les dernières tendances montrent qu'à l'inverse des Européens, les Chinois pratiquent moins le sport ces dernières années. Leur vie urbaine laisse moins de place aux loisirs.

45% des européens déclarent pratiquer une forme ou une autre d'exercice physique, au moins une à trois fois par mois. Les chinois urbains sont 38% à faire la même affirmation. Les chinois sont-ils moins sportifs ? Les chinois font-ils moins attention à leur forme physique ? Rien n'est moins sûr.

Traditionnellement, la culture chinoise accorde une place de choix à la forme physique considérée comme l'un des principaux aspects du bien être, la version chinoise d'un esprit sain dans un corps sain. C'est ainsi que la pratique sportive a considérablement progressée en Chine tout au long du XXème siècle. Les sports traditionnels ont su garder leur rang même face à la toute puissance de sports occidentaux de plus en plus médiatiques et olympiques.

Cependant, l'exercice physique semble perdre de sa régularité chez les habitants des villes chinoises. Si en 2002, 38% d'entre eux pratiquaient un exercice physique au moins une fois par semaine, ils n'étaient plus que 14% en 2007. Même les jeunes délaissent le sport. Ils étaient 36% en 2005 à le pratiquer au moins une fois par mois et seulement 34% en 2007. Parallèlement, les jeunes européens sont de plus en plus nombreux (43% en 2007) à pratiquer un exercice physique régulier. Ils n'étaient que 37% en 2005.

Quelles sont les raisons de ce déclin ? La vie urbaine chinoise laisse peu de place aux loisirs. Pris entre des exigences professionnelles absolues et une vie familiale réduite, les chinois urbains consacrent de moins en moins de temps à une activité physique supposée entretenir leur forme. Pour ces chinois (néo) urbains, la vie, c'est avant tout un travail prenant, omniprésent. Qui a raison ? Le sportif (chinois ou occidental) qui décide de consacrer régulièrement une part de son temps à l'exercice physique ? Est-ce, à l'inverse, le travailleur forcené (chinois ou occidental) qui n'accorde qu'une place limitée au sport comme facteur de son bien être physique ?

En Chine, il faut aussi prendre en compte la permanence de traditions qui contribuent au bien être. Régime alimentaire, médecines traditionnelles, bienfaits du thé ... est-il nécessaire en Chine, de pratiquer un sport tel qu'on le conçoit en occident pour conserver sa forme et son bien être ? L'occident aurait-il oublié l'importance des conditions de vie pour la santé ? Qui croire ? Probablement les deux dans un équilibre et une hygiène de vie qui restent à déterminer.