Du jamais vu outre-Rhin. Le conglomérat géant Siemens, a annoncé ce mardi qu'il demandait des dommages-intérêts à onze anciens dirigeants qu'il rend responsable de l'énorme affaire internationale de corruption - on parle d'une caisse noire de 1,3 milliard d'euros - dans laquelle le groupe se débat depuis de longs mois.
Sont particulièrement visés les deux anciens patrons de Siemens, le très francophile Heinrich von Pierer, considérés jusqu'à cette affaire comme l'un des plus grands capitaines d'industrie allemand, et son sucesseur Klaus Kleinfeld, alors perçu comme l'étoile montante des dirigeants germaniques.
Siemens estime que ces onze anciens dirigeants ont "manqué à leurs obligations de contrôle et de gestion entre 2003 et 2006" et lui ont causé "des dommages financiers" en raison de ce scandale de corruption.