Municipales : la droite s'attend à perdre plusieurs grandes villes le 16 mars

La gauche devrait conserver Paris, Lyon, Lille et Rennes et remporter Marseille, Toulouse ou Strabourg ou Rouen, selon les sondages. Le gouvernement reconnaît avoir "le vent de face".

A une semaine du premier tour, l'UMP redoute une défaite aux élections municipales. Partout en France ses candidats devraient payer le prix de la mauvaise image du président de la République, que seuls 36% des Français approuvent, selon BVA. La mise au grand jour de sa vie privée, mais aussi l'importance de plus en plus grande de la question du pouvoir d'achat, un des thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy, et la mauvaise conjoncture économique ne devraient pas profiter aux candidats UMP.

A l'heure où les matières premières notamment alimentaires s'envolent et que les distributeurs font grimper les prix dans les rayons, la phrase du chef de l'Etat "les caisses sont vides", prononcée début février, a sonné comme un coup de tonnerre pour nombre de Français. En outre, la fin de la campagne de l'élection municipale coïncide avec une autre mauvaise nouvelle sur le plan économique: la remontée du chômage. Le moral des ménages est par ailleurs au plus bas depuis que la statistique existe, soit plus de 20 ans, et l'inflation, à 2,8% sur un an, est à son plus haut niveau depuis près de 16 ans.

"Nous sommes dans une situation compliquée, reconnaît le ministre du Travail Xavier Bertrand dimanche dans une interview au Parisien. Il est évident que nous avons aujourd'hui le vent de face plus que dans le dos". Les responsables de l'UMP reconnaissent que le résultat de 2001, où la droite avait perdu Paris et Lyon mais avait gagné les municipales, sera difficile à atteindre. Selon les sondages, la gauche devrait conserver Paris, Lyon, Lille et Rennes et remporter plusieurs autres grandes villes le 16 mars telles que Marseille, Toulouse, Strasbourg ou Rouen.

Les responsables de gauche craignent de leur côté une possible démobilisation de leur électorat au vu des sondages favorables. "Tous les espoirs sont permis" aux listes de gauche, affirme François Rebsamen, numéro deux du PS, dans le Journal du Dimanche. Pour autant il rappelle que "le danger est de penser que les sondages font les élections".

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