C'est fini pour la candidature de David Martinon à Neuilly-sur-Seine. Il a annoncé ce lundi qu'il jettait l'éponge, après avoir été la veille lâché par ses colistiers, et notamment par le fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy. "Les conditions ne sont plus réunies pour que je mène la campagne des municipales" à Neuilly, a-t-il précisé. "J'en tire toutes les conséquences et je me retire". "Merci à tous ceux, et ils sont nombreux, qui m'ont accompagné, qui m'ont aidé et qui se sont investis comme moi sans compter. Je ne vous oublierai jamais", a-t-il ajouté.

Il a aussi annoncé avoir présenté à Nicolas Sarkozy sa démission du poste de porte-parole de l'Elysée, "qui l'a refusée".

A Neuilly, sa candidature avait été accueillie avec scepticisme. Au fil des semaines, les critiques n'ont cessé de prendre de l'ampleur sur son parachutage dans cette banlieue chic de Paris, où deux autres listes de droite s'étaient déclarées. Selon un sondage cité par Le Figaro samedi, la liste conduite par David Martinon était devancée par la liste de droite menée par Jean-Christophe Fromentin.

Et, dimanche, les dirigeants de l'UMP à Neuilly, Marie-Cécile Ménard et Arnaud Teullé (perçu comme le candidat naturel de l'UMP mais qui avait dû s'écarter au profit de David Martinon), ainsi que le propre fils cadet du président, Jean Sarkozy, ont annoncé qu'ils faisaient leur propre "liste de rassemblement" pour les élections municipales.

Ils ont expliqué cette décision surprise par des "désaccords majeurs" avec le candidat David Martinon."Nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement pour les élections municipales a Neuilly, afin de faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune", déclarent-ils dans un communiqué. "De très nombreux Neuilléens nous demandent de réagir et de travailler ensemble pour notre ville. Dans ce nouveau contexte politique, nous appelons au plus large rassemblement", ajoutent les trois signataires.