Scandale Volkswagen : prison ferme pour l'ex-responsable du comité d'entreprise

Par latribune.fr  |   |  289  mots
Klaus Volkert, bénéficiaire de 2 millions d'euros de pots-de-vin, a écopé de deux ans et neuf mois de prison ferme. L'ex-chef du personnel a été condamné à un an de prison avec sursis.

L'ex-chef du comité d'entreprise de Volkswagen, premier constructeur automobile européen, vient d'écoper de deux ans et neuf mois de prison ferme. Il s'agit de la plus lourde peine prononcée à ce jour dans le scandale de corruption dévoilé en 2005. Klaus Volkert, ex-syndicaliste et bénéficiaire d'environ 2 millions d'euros de pots-de-vin en dix ans, sous forme de bonus de retraite ou de services de prostituées, se voit ainsi reconnaître un rôle majeur dans cette affaire. Il a été condamné pour abus de confiance et incitation à l'abus de confiance. Sa défense demandait l'acquittement tandis que le parquet plaidait pour une peine encore plus lourde.

Début 2007, l'ex-directeur des ressources humaines, Peter Hartz, avait été condamné à deux ans de prison avec sursis et une amende. Autre accusé de ce procès, l'ancien chef du personnel, Hans-Joachim Gebauer, s'est vu condamner ce vendredi à une peine de prison d'un an avec sursis.

Le procès des pots-de-vin chez Volkswagen s'est ouvert à l'automne à Brunswick, le troisième dans cette affaire de corruption, qui avait révélé tout un système de cadeaux et de gratifications par lequel la direction du groupe achetait le bon vouloir du comité d'entreprise, et la paix sociale. L'affaire avait un temps jeté le discrédit sur tout le modèle social allemand, qui repose sur une implication forte des représentants des salariés dans la gestion des grandes entreprises.

Fait notoire, ce troisième procès a notamment vu le témoignage de Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance de Volkswagen et véritable homme fort du groupe de Wolfsburg. Celui-ci a clamé son ignorance du système, alors même qu'un certain nombre d'observateurs en doutent.