La protestation des professionnels contre l'envolée des prix du pétrole, transporteurs routiers, pêcheurs et agriculteurs se poursuit ce mercredi. Les routiers, qui manifestent déjà depuis plusieurs jours, ont annoncé qu'ils mèneraient de nouvelles actions dans plusieurs régions françaises. En Ile-de-France, l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) a prévu une opération escargot à partir de 9 heures entre Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) et la zone de fret aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle. En Midi-Pyrénées, une centaine d'adhérents de l'organisation ont déjà entamé depuis 7 heures une opération escargot sur le boulevard périphérique de Toulouse.En Poitou-Charentes, les transporteurs routiers prévoient de se rendre en convoi vers le péage autoroutier de Poitiers puis de prendre l'A10 en direction de Niort. Ils doivent ensuite gagner La Rochelle (Charente-Maritime) pour manifester devant le conseil général, dont le président est le secrétaire d'Etat aux Transport, Dominique Bussereau. Celui-ci reçoit depuis mardi les fédérations de transporteurs routiers. Les présidents des fédérations au niveau départemental doivent se rendre jeudi à Paris pour étudier les avancées. "Si on n'obtient rien sur le gazole, il y aura une mobilisation nationale des fédérations", prévient Olivier Marchetti, de l'Union des transporteurs routiers. Jusqu'ici les routiers ont mené des opérations dispersées. De leur côté les agriculteurs maintiennent la pression avant les négociations avec le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier. Celui-ci recevra mercredi les responsbles agricoles pour préparer la table-ronde du 10 juin detinée à trouver des mesures pour compenser la hausse des prix du carburant. A Bruxelles, des centaines de pêcheurs ont commencé à se rassembler mercredi dans le quartier des institutions européennes, en partie bouclé par les forces de police. "Nous sommes venus pour dire que nous ne pouvons pas travailler avec le prix du gazole à l'heure actuelle. Cela fait trois semaines que nous faisons grève. Nous préférerions travailler mais au prix actuel ce n'est pas possible", a expliqué à l'AFP (Agence France Presse) Ange Morello, un représentant des pêcheurs de Sète. Plusieurs milliers de pêcheurs de France, d'Italie, d'Espagne et du Portugal sont attendus.