Comment loger son enfant étudiant

Le "syndrome Tanguy" perdure. Avec des études de plus en plus longues et un pouvoir d'achat en baisse, les jeunes ont tendance à rester chez leurs parents. Et ces derniers, en prenant à charge le rejeton, gardent fiscalement une demi-part, un abattement sur la taxe d'habitation, une majoration de crédit d'impôt pour enfant à charge... mais perdent le bénéfice de l'APL ou la déduction d'une pension alimentaire éventuellement versée à son enfant vivant à l'extérieur. Parfois, la question ne se pose pas, votre enfant voulant à tout prix voler en dehors du nid familial ou les études ne pouvant se poursuivre que dans telle ou telle ville. Reste alors à lui trouver un toit. Et c'est avant l'été qu'il faut s'y prendre afin de profiter des meilleures affaires. Quitte à payer les mois d'été sans forcément occuper les locaux.Les résidences universitaires étant réservées aux étudiants dont les moyens financiers sont modestes, c'est vers le secteur privé qu'il faut se tourner. Plusieurs pistes sont à explorer en ne perdant jamais de vue que plus le logement va être près des grandes écoles et des facultés, surtout en centre-ville, plus les loyers vont être orientés à la hausse. Dans Paris et quelques métropoles, la chambre de service est toujours convoitée. Pour correspondre à un logement aux normes du décret du 30 janvier 2002, la surface habitable doit être d'au moins 9 m2, la hauteur sous plafond de 2,20 m et offrir quelques éléments de confort. Petite et rudimentaire mais bien située, la chambre se loue à prix d'or. Dans les Ve et VIe arrondissements de Paris, il faut débourser au bas mot 275 euros par mois hors charges.Dans de nombreuses villes fleurissent des résidences étudiantes nommées Estudines, Lauréades, Eurostudiomes: confortables avec mobilier standard et services annexes (cafétéria, laverie, gardiennage). "Un environnement moderne avec wi-fi et sécurisé avec gardien, propice aux études, évitant la corvée du déménagement et assurant une convivialité entre étudiants via les services communs", souligne Jean-Claude Szaleniec, directeur général d'Akerys et initiateur de cette génération de résidences. Seul bémol, des loyers élevés: pour 18 m2, il faut compter 424 euros à Bordeaux, 472 euros à Grenoble dans le quartier Europole, 507 euros à Nantes, 540 euros à Nanterre dans les Hauts-de-Seine et 669 euros dans le XIXe à Paris.Entre ces deux extrêmes, la location d'un studio: selon la base de données Clameur, les petites superficies se louent toujours à bon prix, et plus chères que les grandes surfaces. D'où peut-être l'idée de louer plus grand et à plusieurs. Encore faut-il en accepter les règles du jeu, notamment la clause de solidarité le plus souvent exigée par le bailleur qui lui permet de se retourner contre l'autre ou les autres colocataires en cas d'impayés de loyers ou de dégradations. Dans tous les cas, il faudra vous porter caution pendant toute la durée du bail et avancer un mois de loyer en guise de dépôt de garantie. À moins de bénéficier, sous réserve de remplir certaines conditions, de l'aide Loca-Pass pour régler l'avance du dépôt de garantie et la caution.
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