Les salaires, premier objet de la négociation collective

Les salaires ont été en 2007, comme lors des trois années précédentes, le premier thème d'accords sociaux "tant au niveau de la branche et de l'entreprise", selon le bilan annuel de la négociation collective dressé par le Ministère du Travail. Ce bilan qui doit être officiellement présenté demain lundi 23 juin par le ministère aux partenaires sociaux, lors de la réunion annuelle de la Commission nationale de la négociation collective, a été dévoilé par l'AFP. Les salaires sont restés le premier thème d'accords, dans les branches professionnelles comme dans les entreprises. 240 branches, sur les 276 suivies, ont conclu des accords relevant les salaires, mais les augmentations accordées ont été en moyenne moins fortes qu'en 2006 (+3,5% contre +4%). En entreprise, la rémunération représente plus du tiers (35,9%) des textes signés en 2007, avec 7.233 accords sur 20.170.L'aménagement du temps de travail est le deuxième sujet le plus signé en entreprise (24,5% des accords), bien que le nombre d'accords (4.933) soit en baisse depuis 2005. "Cette baisse s'inscrit dans une tendance longue, liée à l'arrêt des négociations sur la réduction du temps de travail depuis 2002", estime le ministère. Une tendance que le texte sur le temps de travail adopté mercredi en Conseil des ministres, malgré la vive opposition des syndicats qui y voient un véritable détricotage des 35 heures, pourrait toutefois à l'avenir inverser.La négociation sur l'épargne salariale a de son côté augmenté "de manière significative" en 2007 pour représenter 20,4% des accords en entreprise, contre 14,4% en 2006.La CFDT est le syndicat qui signe le plus d'accords. La centrale de François Chérèque a ainsi paraphé 92% des accords dans les entreprises où elle est présente, contre 91,7% pour la CFE-CGC, 89,8% pour la CFTC, 87,3% pour Force ouvrière et 83,3% pour la CGT.Le dialogue social est resté globalement assez actif l'année dernière, malgré une lègère baisse du nombre d'accords (-11%) à 20.170 textes signés en entreprise par des représentants syndicaux. Cette baisse "tient en grande partie au fait que l'année 2006 avait été marquée par un flux d'accords supplémentaires liés à la mise en oeuvre de la mesure dite +bonus exceptionnel+" non renouvelée en 2007, explique le ministère du Travail. "Le recul a été accentué par la diminution du nombre d'accords sur la journée de Solidarité (initialement fixée au lundi de Pentecôte,ndlr) et sur la durée des mandats des délégués du personnel", ajoute-t-il.Au niveau interprofessionnel, l'année 2007 a enfin enregistré une forte baisse du nombre de textes signés, passé de 48 à 26. "Il n'en reste pas moins que la négociation interprofessionnelle, dynamisée par les nouvelles dispositions de la loi relative à la modernisation du dialogue social du 31 janvier 2007, a connu, notamment au niveau national, un rythme de réunions élevé sur des thèmes très variés", souligne le ministère en référence aux négociations sociales tous azimuts qui ont marqué l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.