La SNCF mise sur le développement et non la rigueur

Le plan stratégique de la SNCF qui sera annoncé le 25 juin est l'inverse d'un plan de rigueur et vise à en faire le quatrième opérateur mondial du transport et de la logistique, selon Guillaume Pepy. Invité dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le président de la SNCF a estimé que le moment était venu d'augmenter la taille de la SNCF de 50% d'ici à 2012. "C'est tout l'inverse d'un plan de rigueur, c'est-à-dire un plan où les choses se réduisent, où on fait des économies", a déclaré Guillaume Pepy en réponse à un article paru le jour même dans le Journal du Dimanche, qui selon un document préparatoire, indique que l'entreprise publique préparait une cure de rigueur Guillaume Pepy a ainsi souligné que la SNCF prévoyait d'augmenter le trafic du fret "de 20%." "On a une chance historique à saisir (...) pour que la France ait le quatrième opérateur mondial du transport et de la logistique". Il a ainsi annoncé qu'après avoir manqué certains virages comme le vélo en libre-service, la SNCF ne "ratera pas le virage de la voiture en libre-service, de l'auto-partage et de la complémentarité entre tous les modes de transport écologiques". La SNCF fera ainsi un appel à projets de 25 millions d'euros dans les différentes régions pour des "projets écologiques", par exemple des taxis "verts" ou des "triporteurs qui transporteraient des petits colis". Selon le JDD, Guillaume Pepy veut parallèlement développer chez les cadres la prise d'initiative et le goût du risque, et les agents seront davantage rémunérés au mérite. Il entendrait également proposer un "nouveau pacte social" aux syndicats. Pour limiter l'impact de la grève qui a touché la SNCF au début de la semaine dernière, Guillaume Pepy a dû retirer, au moins provisoirement, sa réforme de l'organisation du travail dans la branche fret. Le président de la SNCF a estimé ainsi que "le moment était venu" de "rompre" avec la "gréviculture" qui "faisait partie de notre identité" et qui "a fait beaucoup de mal au développement" de l'entreprise publique. Et de conclure: "La gréviculture est quelque chose qui a fait beaucoup de mal au développement de la SNCF. Cette habitude, cet engrenage du conflit faisait partie de notre identité et je crois que le moment est venu - en tout cas, en tant que président de la SNCF, c'est mon objectif majeur -de rompre avec cet engrenage".
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