Le CCE de Natixis conteste le plan social en justice

Le Comité central d'entreprise de la banque d'affaires française Natixis a voté vendredi le principe d'un référé en justice pour faire annuler le plan social prévoyant 850 suppressions de postes en France, a-t-on appris lundi de source syndicale."Il y a un an a été conclu un +plan sur l'emploi+ au niveau du groupe, selon lequel la direction s'engageait à maintenir l'emploi et les centres de province jusque fin 2009. Il n'est pas respecté", a expliqué Jean-Marc Plantier (CGT).Le CCE a voté ce recours en justice à l'unanimité des membres de la délégation salariale.Vendredi ont été confirmées 482 suppressions de postes dans la Banque de financement d'investissement (BFI) et 356 dans les fonctions de support (informatique, comptabilité, ressources humaines) en France d'ici fin 2008. En outre, selon la CGT, la fin de contrats avec des prestataires en 2009 menace 800 de leurs salariés. Quelque 250 emplois doivent aussi disparaître chez Natixis à l'étranger, dans le cadre de redéploiements.La banque Natixis compte 15.000 salariés en France et 22.000 au total dans le monde.D'après M. Plantier, la direction justifie son plan "par les difficultés économiques, la crise des +subprimes+, et les doublons" nés de la création fin 2006 de Natixis, filiale commune des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires.Les employés des centres de province ont déjà débrayé jeudi et vendredi contre la fermeture des "back-office" - soit une centaine d'emplois - qui gèrent les comptes des gros clients à Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Strasbourg. Selon la CGT, "les agences du Havre et de Dijon devraient également disparaître", "la direction des opérations doit voir ses effectifs réduits de 190 postes", "le département des études sectorielles doit être démantelé" et "la logistique doit être externalisée".Plus exposée aux turbulences financières en raison du poids en son sein des activités de marché, Natixis avait annoncé mi-mai un plan combinant "une réduction importante du recours aux prestataires externes et une baisse des effectifs internes", sans les chiffrer, afin d'économiser 400 millions d'euros d'ici 2009.
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