Deutsche Bank veut conforter son image sociétale

De retour des Etats-Unis et avant de sauter dans un avion pour Athènes où des clients l'attendaient, Jo Ackermann, président de Deutsche Bank, s'est présenté ce mardi à Francfort devant la presse pour décliner, dans un discours de sept pages, l'engagement sociétal et environnemental de l'établissement. Ce sujet fait selon lui "partie de l'ADN" de la banque, représentant donc une valeur intrinsèque devant s'immiscer dans la conduite des activités de par le monde. "Aucune affaire ne vaut le coup si elle met en jeu la réputation et la crédibilité de Deutsche Bank", a déclaré le patron suisse. Si l'objectif récurrent de l'établissement est de gonfler ses fonds propres, l'établissement doit en même temps veiller à "créer du capital social" et agir pour l'environnement, a-t-il déclaré. Il s'est ensuite éclipsé alors que la presse, venue nombreuse à ce rendez-vous, aurait certainement souhaité l'interroger sur le thème brûlant de la consolidation du secteur bancaire en Allemagne. Selon le rapport sur l'engagement sociétal ("Corporate social responsability") présenté ce mardi, Deutsche Bank a dépensé l'an dernier 82 millions d'euros pour des oeuvres sociales et culturelles, soit à peine un centième de son résultat avant impôt. Pas moins de 12% des 78.000 salariés dans le monde ont participé à des actions de bienfaisance subventionnées par la banque. L'établissement octroie également des micro-crédits dans les pays en développement (plus de 1 milliard de dollars), organise des actions de formation pour la jeunesse, est mécène de nombreuses oeuvres culturelles et se veut un acteur engagé dans la défense de l'environnement. Malgré les déboires liées à la crise du "subprime", l'établissement compte maintenir cette année un niveau de dépenses entre 70 et 80 millions d'euros. Il compte rencontrer cet automne des organisations non gouvernementales impliquées dans le développement responsable. La banque entend par ailleurs augmenter la place des femmes dans le management, le ratio étant actuellement de 14% pour une présence féminine de 45% dans la banque. Jo Ackermann a fait du thème de la responsabilité sociale une affaire personnelle, après le départ l'an dernier à la retraite du responsable attitré de ce secteur, Tessen von Heydebreck.
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