Les PME et les particuliers encore peu sensibles aux enjeux des nouvelles technologies

Décidément, les nouvelles technologies ne sont pas vraiment entrées dans les moeurs, aussi bien auprès des petites et moyennes entreprises (PME) qu'auprès des particuliers. Les deux études réalisées par l'Ifop et présentées ce mardi par les deux entreprises qui les ont mandatées, Risc Group (services de télécommunications, de mobilité, de sauvegarde, de protection de réseau, d'infogérance, etc.) et Panda Security (solutions de sécurité) soulignent en effet que PME et particuliers se disent encore peu sensibilisés aux enjeux liées aux technologies de l'information.Réalisée en novembre 2007 auprès de plus de 600 dirigeants d'entreprises (et responsables des achats d'entreprises) de 5 à 250 salariés, la première étude montre que la quasi-totalité des sondés voient dans l'informatique un outil indispensable qui permet d'optimiser la production de travail (gain de temps important, meilleur suivi de l'activité, amélioration du service rendu au client...). Néanmoins, seulement 54% des personnes interrogées considèrent que leur chiffre d'affaires peut être augmenté grâce à l'informatique; 25% étant même sceptiques quant à son apport dans l'accroissement de la productivité des salariés.Satisfaites à 90% des services informatiques fournis, les PME souhaiteraient majoritairement (66%) avoir affaire à un seul prestataire essentiellement pour réduire les coûts. Car justement, elles sont globalement un peu plus de la moitié à trouver que leur informatique "coûte cher" (cette proportion baisse pour les entreprises de 1 à 9 salariés et augmente pour celles de plus de 50 salariés). Quand elles recourent à l'externalisation, c'est surtout pour l'actualisation des logiciels et applications (53%), devant la sécurité (48%), le support (42%) et le stockage (36%). Pour le Directeur des études de l'Ifop Frédéric Micheau, cette enquête démontre entre autres que "les PME peinent à gérer un outil informatique trop complexe et confié à un trop grand nombre de fournisseurs et d'intervenants"."Dautre part, poursuit Frédéric Micheau en évoquant son étude réalisée quant à elle en mai dernier auprès d'un échantillon de près de 1.000 personnes, les particuliers disent ignorer à peu près totalement ce qu'est l'économie numérique et attendent de l'Etat un engagement plus soutenu". En effet, l'enquête souligne que si plus des trois quarts des Français ignorent ce que recouvre le terme "économie numérique" (questions autour des technologies de l'information), 81% n'ont jamais entendu parler du Secrétariat d'Etat pour le Développement de l'Economie Numérique, pourtant créé en mars 2008, à la tête duquel Eric Besson a été nommé. Ils sont à peine plus de la moitié à estimer que le développement du secteur d'activités des nouvelles technologies constitue un chantier prioritaire pour le Gouvernement.En revanche, résume Frédéric Micheau "(...) les Français expriment de fortes attentes en matière d'incitation à acquérir des équipements informatiques, de développement du secteur des nouvelles technologies et de formation, qu'il sera essentiel de prendre en compte pour répondre aux objectifs des Assises du Numérique". Ces Assises du numériques ont justement démarré le 29 mai dernier sous la houlette d'Eric Besson et ce pour un mois de concertation avec les acteurs des nouvelles technologies, afin de boucler un plan à la mi-juillet et le remettre au Premier ministre François Fillon. Parmi les 27 pistes de travail proposées, le secrétaire d'État a particulièrement mis en avant les mesures visant à généraliser à tous l'accès à l'Internet haut débit fixe et mobile.
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