Le constructeur automobile suédois Volvo Cars (groupe Ford), qui pâtit d'un environnement économique difficile, va supprimer 2.000 emplois dans le monde dont 1.200 dans ses sites en Suède, dans le cadre d'un plan de restructuration."Dans le cadre d'un programme de réduction des coûts, Volvo envisage de supprimer 1.400 employés et 600 ouvriers", annonce le groupe dans un communiqué. Il précise qu'au total, 1.200 emplois seront supprimés dans ses sites en Suède et que 500 consultants seront licenciés. A l'étranger, ce sont 300 emplois qui seront supprimés.Volvo explique qu'il a été affecté par les effets de change négatifs, en raison de l'affaiblissement continu du dollar, par les hausses des prix des matières premières ainsi que par la détérioration du marché américain et les conditions difficiles en Europe. De fait, le groupe a annoncé au titre de son premier trimestre une perte nette de 151 millions de dollars américains au premier trimestre. Le plan de restructuration annoncé doit permettre de réduire le niveau total des coûts de 4 milliards de couronnes (700 millions de dollars), ajoute encore le communiqué. "Le but est le retour à la rentabilité", ajoute le communiqué.Il s'agit d'une mesure regrettable mais nécessaire si nous voulons avoir une meilleure position financière", a déclaré Fredrik Arp, PDG de Volvo Cars, cité dans le communiqué. "Nous devons nous attaquer aux conditions de marché difficiles, en particulier sur le marché américain", a-t-il ajouté.Volvo Cars avait été racheté par le constructeur américain Ford en 1999 pour 6,45 milliards de dollars. L'essentiel de sa production se trouve dans le sud de la Suède (Göteborg). Les voitures de la marque suédoise sont également produites à Gand en Belgique (4.110 employés). Ces derniers mois, des rumeurs récurrentes prêtent à Ford l'intention de céder sa filiale suédoise, hypothèse que les dirigeants du groupe ont, à plusieurs reprises, écarté publiquement. Lui-même en restructuration et en difficultés en raison de la détérioration du marché américain, Ford a déjà cédé la marque Aston Martin en mars 2007, puis Jaguar et Land Rover, fin mars 2008. Il envisagerait également de céder sa marque Mercury, qui connaît des difficultés.

latribune.fr

18 Sept 2010, 2:40

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