Les quotidiens seront être absents des kiosques ce jeudi

"Les délégués ont décidé d'appeler les équipes à un arrêt de travail de 24 heures, entraînant une non parution des quotidiens" du jeudi 12 juin, indique le Syndicat général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE) CGT, dans un communiqué. Le SGLCE-CGT proteste contre une "précarisation" de la distribution des quotidiens nationaux.Ce mouvement va concerner l'impression et la distribution de l'ensemble des quotidiens nationaux diffusés le matin du jeudi 12 juin, ainsi que du quotidien du soir Le Monde, distribué l'après-midi du 12 et daté du 13.Les directions de plusieurs quotidiens (Le Parisien-Aujourd'hui en France, La Croix, Les Echos, l'Equipe, Le Figaro, France Soir, l'International Herald Tribune, le Journal du Dimanche, Libération, Le Monde, Paris Turf et La Tribune) ont réagi dans une "lettre ouverte à ceux qui veulent tuer la presse quotidienne nationale", publiée ce mercredi par ces douze titres dans leurs colonnes.Adressée à "une poignée d'irresponsables qui depuis deux mois, chaque nuit, ont pris en otage la presse quotidienne nationale", cette lettre estime que "ces attaques contre les quotidiens (...) aggravent la situation" (à lire intégralement dans la rubrique "pour aller plus loin").Dans le même esprit, le Syndicat de la presse magazine et d'information (SPMI), qui regroupe la majorité des éditeurs de la presse magazine a dénoncé ce mercredi une "prise en otage des titres de presse".Pour sa part, la Fédération des Travailleurs des industries du Livre, du Papier et de la Communication (FILPAC) CGT, qui coiffe la SGLCE-CGT, réclame l'ouverture de négociations "de toute urgence" aux NMPP permettant aux salariés de la distribution "d'envisager un avenir professionnel durable", sans toutefois lancer d'appel à la grève. Dans une lettre adressée à la FILPAC CGT, le directeur des NMPP Rémy Pflimlin souligne qu'il est prêt à négocier le "projet stratégique" de l'entreprise et à "intensifier immédiatement les réunions de négociation" afin d'aboutir à un accord "dans les meilleurs délais".De son côté, le syndicat des journalistes SNJ-CGT, qui n'appelle pas à la grève, assure dans un communiqué que le plan de restructuration, baptisé "Défi 2010", envisagé par les NMPP constitue une "casse de la distribution égalitaire" des journaux et aboutira à une "distribution à plusieurs vitesses", avec un nombre de dépositaires réduits. Il appelle à une "concertation de tous les acteurs" sur ce sujet.Les NMPP rappellent que ce projet stratégique "Défi 2010" est "indispensable pour garantir le développement de la diffusion de la presse en France". "Après des semaines d'incidents et de blocages, à plusieurs niveaux, qui ont entraîné des pertes de vente pour certains titres et des surcoûts très importants pour assurer des plans de secours, l'annonce de la non parution de la presse quotidienne nationale le 12 juin aggrave encore la situation d'un secteur déjà fragilisé", écrivent les NMPP.
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