La CGT a-t-elle gagné ou perdu des adhérents en 2007 par rapport à 2006? Pour l'heure l'incertitude est de mise. La confédération dirigée par Bernard Thibault espère atteindre un total de 660.000 adhérents au titre de l'année dernière, soit une légère progression par rapport à 2006 (600.000 adhérents selon les timbres de cotisation). Mais la confédération, qui revendique, depuis 2005, 711.000 adhérents, estime que le nombre de syndiqués est supérieur à ce qu'indique la comptabilisation des timbres de cotisation. Un vrai casse-tête qui se double pour 2007 de l'inauguration d'un nouveau système de collecte des cotisations des adhérents. Ce système oblige les syndicats d'entreprise à verser leur cote-part directement à la confédération, et non plus aux échelons intermédiaires comme précédemment (unions départementales, fédérations, unions locales). Certains syndicats, voire certaines fédérations faisant encore de la résistance, seuls 81% d'entre eux avaient effectué leur réglement au titre de 2007 à fin mai, soit un total de près de 579.000 adhérents, dont 109.000 retraités."Ces chiffres sous-estiment le nombre de syndiqués", explique Michel Donnedu, administrateur de la CGT. Mais nous ne sommes pas capables de dire dans quelle proportion". La CGT, qui est la première organisation syndicale en audience (32% aux élections prud'homales, 22,5% aux élections aux comités d'entreprise en 2005), déclare un nombre d'adhérents inférieur à celui de la CFDT (plus de 808.000 adhérents fin 2007), deuxième centrale syndicale en audience. Mais chaque organisation syndicale à son mode de comptabilisation propre. Si bien que si la CGT "comptait ses adhérents comme la CFDT", c'est-à-dire le nombre de timbres de cotisation (mensuels) divisé par huit, "elle aurait 731.545 adhérents, mais ce n'est pas ça", observe Michel Donnedu. Pour ce responsable syndical, que le nombre d'adhérents de la CGT soit de l'ordre de 600.000 ou 700.000 importe peu car dans les deux cas "ce n'est pas assez" et c'est surtout très loin de l'objectif du million d'adhérents à fin 2009 que s'était fixé la centrale syndicale. "On ne sent pas la pente de progrès de la syndicalisation", constate l'administrateur. En particulier, selon un document interne cité par le site internet Mediapart, la CGt juge "l'état de ses forces préoccupant" dans le secteur privé.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:48

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