Contrat avions ravitalleurs : difficultés en vue pour EADS-Northrop Grumman

Et si le contrat de 35 milliards de dollars octroyés en février dernier à EADS - maison mère d'Airbus- et Northrop Grumman pour fournir 179 avions ravitailleurs était remis en cause ? Une hypothèse qui peut devenir une réalité. En effet, l'armée de l'air américaine (US Air Force) a découvert cinq erreurs dans le calcul du coût le plus probable du cycle de vie (du programme), ce qui a entraîné un léger ajustement des coûts opérationnels des deux appareils", vient d'admettre Northrop Grumman, dans un communiqué. Cette compétition -à haute teneur politique - a opposé pendant des années le KC-45, une version militarisée de l'A330 d'Airbus, et le KC-767, un dérivé du 767 de Boeing. Le choix final d'un avion européen avait suscité une levée de boucliers protectionniste dans les rangs du Congrès. Northrop a cependant estimé que "ces erreurs mineures ne devraient avoir aucun impact sur la décision" du GAO (Cour des comptes américaine) , qui doit se prononcer d'ici au 19 juin. Son rival malheureux Boeing, qui a déposé en mars dernier, un recours contre l'attribution de ce contrat auprès de la GAO, a estimé que la découverte de ces inexactitudes renforçaient au contraire sa position dans la procédure.Au terme de son évaluation, l'armée de l'air était arrivée à la conclusion que l'offre de Northrop-EADS coûterait 34 millions (0,03%) de dollars de moins que celle de Boeing, a rappelé Northrop dans sa déclaration. Ce meilleur prix avait contribué à convaincre le Pentagone d'opter pour cette offre, dans une compétition très serrée.Ces révélations, à moins d'une semaine du délai fixé au GAO pour se prononcer, intervient aussi à un moment critique pour l'armée de l'air américaine dont les deux principaux dirigeants viennent d'être limogés. Or cette valse des têtes ne fait pas les affaires du tandem EADS-Northrop. Le départ des deux chefs de l'armée de l'air américaine peut faire craindre un affaiblissement de la position d'EADS et de Northrop. Leurs remplaçants peuvent très bien avoir une autre approche et remettre en cause au final le méga contrat.
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