Angela Merkel dit non à des mesures fiscales pour amortir le choc pétrolier en Europe

La chancelière allemande Angela Merkel a confirmé, ce jeudi, son opposition à des mesures fiscales, notamment européennes, pour amortir la flambée des cours du pétrole. "Des mesures, surtout de nature financière, qui reviennent régulièrement sur le tapis, et qui en fin de compte empêchent les adaptations nécessaires aux conditions changeantes du marché, doivent de notre point de vue être évitées", a déclaré la responsable allemande devant le Bundestag, chambre basse du parlement.Une pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy qui, confronté à des manifestations de pêcheurs et de routiers français, a déclaré à plusieurs reprises que l'Union européenne devrait envisager de limiter les taxes sur les produits pétroliers si la hausse des prix du pétrole se poursuivait. Il comptait même proposer cette solution au Conseil européen qui se tient ce jeudi et demain vendredi.Une idée également taclée par Bruxelles. Le commissaire à l'Energie, Andris Piebalgs, a lancé ce jeudi qu'à propos de la flambée des prix du pétrole, "la mesure TVA n'est pas la meilleure. Vous continuez à consommer plus, donc ce n'est pas la meilleure réponse aux objectifs politiques que nous avons fixés." La hausse du prix du pétrole n'a cependant pas que des inconvénients pour la France. Elle s'est traduite par 120 millions d'euros de recettes supplémentaires pour l'Etat français au premier trimestre, ont annoncé ce jeudi les ministères de l'Economie et du Budget. Un résultat "dû non seulement à la montée des prix, mais également au fait que les volumes d'hydrocarbures consommés n'ont pas diminué par rapport aux prévisions budgétaires", selon Bercy. La chancelière allemande Angela Merkel a par ailleurs insisté, jeudi à Berlin, pour que tous les Etats membres de l'Union européenne adoptent au plus vite le traité de Lisbonne qui réforme les institutions, excluant une Europe à deux vitesses. "Nous avons besoin du traité de Lisbonne, le traité de Nice ne suffit pas," a insisté la chancelière. Et "il doit être approuvé à l'unanimité".Elle a insisté sur l'urgence pour les chefs d'Etats européens à réagir au blocage créé par le rejet des Irlandais du traité de Lisbonne par référendum. "L'Europe ne peut pas se permettre une nouvelle phase de réflexion, le Conseil européen doit prendre une décision de principe aussi rapidement que possible, d'ailleurs nous en avons besoin pour savoir comment organiser les élections européennes en juin 2009", a-t-elle relevé alors que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se retrouvent ce jeudi et vendredi à Bruxelles. "Nous devrions donner à l'Irlande la possibilité de revenir dans le jeu", a-t-elle ajouté.
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