Les indemnités de départ de Gautier-Sauvagnac réduites de près de moitié

Denis Gautier-Sauvagnac ne percevra "que" 780.000 euros brut d'indemnités de départ, soit une réduction de près de moitié du chèque initial. Mis en examen pour abus de confiance dans l'affaire des 17 millions d'euros retirés en liquide sur les comptes bancaires de l'UIMM entre 2000 et 2007, l'ancien président de la fédération patronale de la métallurgie avait reçu pour son départ de l'organisation fin 2007 une indemnité de 1,5 million d'euros ainsi que la prise en charge par l'UIMM des "éventuelles conséquences fiscales" des retraits d'argent sur lesquels la justice enquête.La révélation du montant de la transaction avait fait scandale, y compris en haut lieu au Medef. Si bien la fédération patronale de la métallurgie avait promis de le revoir à la baisse. Ce qui est fait. "Conformément au souhait de l'UIMM et suite à la proposition de Monsieur Denis Gautier-Sauvagnac, l'accord de départ de l'ancien Délégué général conclu fin 2007 a été révisé", écrit l'Union des industries et métiers de la métallurgie dans un communiqué vendredi.La transaction conclue entre l'UIMM et son ancien président pour son départ intéresse la justice. Le juge Roger Le Loire enquête sur une éventuelle "subornation de témoins" à propos des deux contrats initiaux. En particulier, le juge d'instruction souhaite savoir si les avantages consentis en décembre 2007 par l'UIMM à DGS avaient ou non comme contrepartie son silence sur le nom des bénéficiaires des fonds retirés en espèces des caisses de l'organisation patronale. Or il se trouve que la clause de confidentialité contenue dans l'accord itinial a été levée. "Denis Gautier-Sauvagnac est désormais libre de dire ce qu'il veut", explique-t-on à l'UIMM. Entendu par les policiers avant la signature de ces contrats et depuis par le magistrat en charge du dossier, DGS s'est jusque-là refusé à livrer le nom des bénéficiaires des fonds litigieux.Le nouvel accord maintient la prise en charge des éventuelles conséquences fiscales pour Denis Gautier-Sauvagnac de l'enquête judiciaire sur les retraits suspects. Mais elle a été réécrite pour préciser que le risque fiscal est inhérant à toute personne ayant exercé des responsabilités à l'UIMM du fait de la conformité de celle-ci à la loi Waldeck-Rousseau de 1884 qui n'oblige pas les organisations patronales et syndicales à conserver des traces de comptabilité, précise-t-on à l'UIMM. Denis Gautier-Sauvagnac dispose de 30 jours pour reverser à l'UIMM les 720.000 euros qu'il lui doit désormais.
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