Petite leçon d'économies pour l'Elysée

Par Eric Albert, à Londres  |   |  260  mots
Nicolas Sarkozy devrait en prendre de la graine: quand il se déplace à l'étranger, David Cameron le fait en avion de ligne ou en train.

Besoin de faire passer un message de rigueur? Inquiet d'avoir une image aussi riche qu'une héritière L'Oréal? Envie d'un rapprochement avec les médias? David Cameron pourrait sans doute donner quelques leçons à Nicolas Sarkozy.

Pour son premier déplacement officiel aux Etats-Unis, dont plus d'une heure de tête à tête avec Barack Obama, le premier ministre britannique avait fait les choses en petit, volontairement. Le trajet en avion jusqu'à Washington s'est fait dans un vol commercial de British Airways. Et pas en première classe, mais en classe affaires. "Très confortable", a tenu a rassuré David Cameron.

Et après la Maison Blanche, direction New York... en train. L'Amtrak de 11h00 a emmené sa petite bande et les journalistes le suivant jusqu'à la Grosse Pomme. Au menu, un hot dog avec Michael Bloomberg, le maire (milliardaire) de la ville. Poussant peut-être le symbole un peu loin, David Cameron a choisi de prendre sa saucisse chaude sans moutarde ni ketchup, mais simplement nature. A moins que cela ne soit un symbole du goût culinaire britannique...

Il parait que cela a fait économiser 200000 livres au contribuable britannique (dont moi, donc). Soit 0,00013% du déficit de l'Etat britannique. Mais en terme d'images, cela vaut des millions de publicité gratuite. Et les journalistes l'ont ainsi suivi à la trace, n'étant jamais très loin du big boss. Très bon pour lier des liens.

Alors, Nicolas, à quand un vol Air France classe affaires pour un prochain déplacement? En plus, c'est plus confortable pour les petits...