Ecomobilité : comment Mopeasy a créé avec succès un modèle ouvert innovant

Bruno Flinois, fondateur de Mopeasy, a réussi en trois ans à installer sa société parmi les référents du secteur, pourtant bien plus grands, jusqu'à faire partie aujourd'hui des entreprises pilotes au sein d'un programme européen sur un modèle global d'écomobilité.
Mopeasy participe au programme européen "Molécules", pour la constitution d'un modèle global d'écomobilité. ©DR

L'histoire

Bruno Flinois, est un entrepreneur, spécialiste des nouvelles technologies et de l'écologie. Il y a 3 ans, il a créé Mopeasy, entreprise d'écomobilité, persuadé que les nouvelles technologies et les économies de fonctionnalité allaient être les clés de ruptures déterminantes, pour faire passer l'écomobilité dans les entreprises et les territoires.

L'opportunité

Alors que les engagements nationaux et européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont de 20% à l'horizon 2020 et 75% à l'horizon 2050... les entreprises et les territoires n'arrivent pas à prendre ce virage de l'écomobilité.

L'idée

Bruno Flinois a donc décidé de mener en 2009 une étude de marché internationale sur les nouveaux usages liés à la mobilité. Il s'est alors aperçu que seuls deux types de projets fonctionnaient :
- ceux qui ont une vision long terme
- ceux qui ont une valeur ajoutée utilisateur simple et préhensible
En revanche, mis à part ces deux facteurs, les business modèles des opérations ayant réussi ne se ressemblaient pas et ne respectaient aucune autre règle générale.

A partir de là sa conviction a été que le marché ne pourrait se développer que sur la base d'une rupture forte générée par un pure player, selon des business modèles à trouver mais qui passeraient obligatoirement par les nouvelles technologies et un business ouvert... Les modèles gagnants impliqueraient donc des partenariats métiers où chacun développerait la valeur ajoutée de son entreprise (par exemple l'énergéticien apporterait un business modèle d'énergie, le constructeur de voitures aurait une approche d'industriel et de vendeur d'automobiles, et le pourvoyeur de services de mobilité créerait un business modèle lié aux services, porté par les nouvelles technologies à la personne, etc.).

Le choix

Bruno Flinois a donc pris la décision de concevoir une plateforme à l'architecture ouverte. Il a noué des partenariats métiers majeurs, et initié un développement local mais avec une vision internationale.

L'offre

Mopeasy propose des formules adaptée aux besoins des entreprises et collectivités, qui veulent passer le cap de l'écomobilité avec une vision à moyen terme, et des objectifs de réduction des coûts et de la pollution, et d'amélioration de la qualité de vie par l'apport de services aux usagers.

Concrètement, Mopeasy met à disposition des «MopBox » : ces kits sont constitués d'une «boîte à clé» permettant de récupérer les clés des véhicules partagés, et d'une plateforme sur internet permettant de gérer les créneaux d'utilisation de chacun. Tout type de véhicule peut être équipé, et le programme peut être mis en place à partir de 1 véhicule. Le système ouvert permet de partager un véhicule en interne dans une entreprise, ou entre plusieurs entreprises voire de l'ouvrir à la communauté locale (y compris hors entreprises). Ce modèle du local vers le global est complémentaire des gros acteurs et modèles globaux comme Autolib : il apporte une solution attendue pour des acteurs souhaitant entrer progressivement et en souplesse dans l'écomobilité durable... Chacune de ces actions pouvant se démultiplier grâce à l'architecture et au business modèle ouverts.

Les partenaires

Bruno Flinois a conclu des partenariats avec des acteurs majeurs dans leurs domaines, qu'ils soient publics ou privés: EDF, la SNCF, la RATP...

Les brevets

Au niveau de l'innovation, les démarches ont été également stimulées et protégées en réalisant 8 dépôts dans le cadre J.E.I. (Jeune Entreprise Innovante) et C.I.R. (Crédit d'Impôt Recherche) et en mettant en place un suivi avec les Pôles de compétitivité pour valoriser l'innovation (Dépôts de marques et brevets).

Le bilan

Après un an et demi de tests à Neuilly-sur-Seine ainsi qu'à Marne-la-Vallée, Mopeasy présente un premier modèle de partage équilibré qui permet à moindre coût de réduire le nombre de voitures, de diminuer la pollution et d'apporter surtout une offre de services nouvelle pour des utilisateurs qui, en un clic, peuvent de manière autonome prendre un véhicule quand ils le souhaitent.

Après 3 ans, Mopeasy a été la première entreprise française sur les plateformes de mobilité dans les programmes européens.

Son business modèle ayant fait ses preuves, Mopeasy, même si elle n'est encore qu'une petite entreprise, anime avec Berlin et Barcelone, le programme européen «Molécules» de constitution d'un modèle global... où ils dirigent ensemble des mastodontes européens...
 


? 5 bonnes pratiques compétitives de Mopeasy à retenir :

1. L'appui du projet sur des megatrends (tendances de fond telles que écologie, développement responsable, santé...) et des engagements et objectifs économiques concrets (réduction des émissions de gaz à effet de serre, développement progressif...)

2. Un business modèle original et novateur qui lui a permis de s'imposer face à des acteurs beaucoup plus gros...

3. L'implication forte dans des programmes européens qui ont permis à la fois de collecter des informations précieuses, d'acquérir une dimension internationale et d'influer sur les travaux et normes à venir...

4. La logique de partenariats (soigneusement choisis) dans le domaine des collectivités et des entreprises, en construisant des approches de long terme réellement gagnant-gagnant... et en sachant fédérer leurs savoir-faire et leurs capacités dans une démarche d'intelligence collective. Plusieurs des acteurs étant à la fois clients et fournisseurs de la démarche...

5. La démarche d'innovation dynamique et la protection du patrimoine immatériel à travers le dépôt de marques et de brevets

 


 

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Commentaires 3
à écrit le 05/11/2013 à 20:19
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pub, pub...

à écrit le 22/02/2013 à 9:13
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Ca fait plus publicité , qu'un article

le 22/02/2013 à 9:35
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je trouve que ça fait surtout étude de cas. je ne vois pas en quoi c'est une publicité. En tout cas moi ça me plait bien

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