Lancia Ypsilon : la "mini" italienne qui se veut du dernier chic

Elle se veut chic et féminine. Sur la base d'une Fiat 500, cette « mini » italienne (produite en Pologne) séduit par sa ligne originale, son agilité, son comportement routier satisfaisant. En version Platinium avec cuir, elle offre un certain raffinement, mais la finition manque de soin...
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La Fiat 500 « rétro » est un succès mondial, puisque la petite Fiat séduit aussi les Américains. Sur la même plate-forme, Lancia propose une petite berline à cinq portes originale. Certes, la marque à vocation chic et sport du groupe transalpin n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a été. Vouée essentiellement à apposer son logo sur des gros véhicules du partenaire américain Chrysler, cette vieille firme, qui eut son heure de gloire dans les années 50 à 80 et fut notamment championne du monde des rallyes, continue toutefois de lutter sur le créneau des citadines branchées. Produite en Pologne comme la 500, l'Ypsilon est sans concurrence directe, avec sa carrosserie haute à cinq portes dans des dimensions ultra-réduites. Après avoir testé la version diesel il y a un an et demi, nous voici au volant d'un modèle à essence doté d'un petit quatre cylindres, nettement moins cher. En finition haute Platinium, la plus luxueuse, le cocktail joue à fond la carte de l'élégance à l'italienne. Une simple apparence ?

Finition inégale

L'Ypsilon est aujourd'hui mieux finie qu'à ses débuts. Heureusement. Les assemblages ont été améliorés. Tant mieux. Mais les plastiques demeurent « économiques », pour ne pas dire plus... La visière de l'instrumentation centrale fait toujours toc, ce qui est inacceptable pour une voiture prétendument BCBG. Avec les sièges partiellement revêtus de cuir en version Platinium et dans une harmonie claire, « notre » Ypsilon gagne toutefois en chaleur et fait effectivement plus chic. Mais pourquoi Lancia a-t-il oublié l'Alcantara, ce faux daim doux et velouté dont il fut l'initiateur ? C'était tellement mieux. Disons-le d'emblée : l'intérieur est moins réussi que celui de la 500. On ne se console pas tout à fait avec la dizaine de coloris possibles pour l'extérieur et des peintures bi-ton du meilleur aloi. Ceci dit, la position de conduite, surélevée, est, elle, fort agréable.

Moteur suffisant pour la ville

Si nous conseillons vivement de laisser tomber le moteur bicylindre « Twinair » à essence de 85 chevaux, certes révolutionnaire et vif mais manquant cruellement de souplesse, nous recommandons en revanche ce petit moteur de 69 chevaux, moins puissant, mais bien plus souple et civilisé. Une mécanique sans à-coup, qui ne mérite pas de reproches. Ah, évidemment, vu le petit nombre de chevaux, les ressources sont limitées en reprises ! La voiture reprend sagement, mais lentement. C'est toutefois suffisant si l'on se concentre sur la ville et les petites routes pas trop montagneuses. Le court levier de vitesses en hauteur est bien placé et la boîte ne pose aucun problème particulier. Un bon point. Pour plus de polyvalence, le diesel représente certes un meilleur choix. Mais, comme on ne va pas choisir une Ypsilon pour faire des dizaines de milliers de kilomètres par an, le surcoût du moteur à gazole est difficile à justifier.

Comportement routier plaisant

Le châssis a été bien retravaillé par rapport aux Fiat 500. Vu l'empattement très court, la tenue de route nous est apparue saine et plaisante, avec une maniabilité satisfaisante. Pour une si petite auto, le résultat est louable, même sous la pluie ou une chaussée dégradée. En revanche, le confort est du genre ferme. Evitez donc, surtout, les jantes taille basse de 16 pouces (sur la Platinium +) qui rendent la voiture inutilement sèche !

Prix assez élevés

Lancia pratique des tarifs supérieurs à ceux de Fiat. Alors que la qualité de fabrication n'est pas meilleure. Elle apparaît même un peu moins soignée que sur une 500. Pratique, charmeuse, atypique dans le panorama automobile actuel où toutes les voitures se ressemblent, l'Ypsilon peut être choisie par des automobilistes en mal de différenciation. La séduction transalpine opère toujours. Mais l'Ypsilon n'est pas bon marché, même si les prix sont négociables chez le concessionnaire et qu'elle n'a pas de vraie concurrente. Le véhicule démarre avec le moteur à essence 1,2 de notre essai à 12.900 euros. « Notre » version Platinium, la seule qui justifie cette image du chic italien, coûte 16.200 euros, avec du cuir, une climatisation automatique, un radar de recul... L'option toit ouvrant panoramique, qui donne beaucoup de luminosité, est à 1.000 euros.
Alain-Gabriel Verdevoye

Modèle d'essai : Lancia Ypsilon 1,2 Platinium : 16.200 euros

Puissance du moteur : 69 chevaux (essence)

Dimensions : 3,84 mètres (long) x 1,67 (large) x 1,51 (haut)

Qualités : comportement routier convenable, bon rapport habitabilité-compacité, lignes originales, ambiance chaleureuse (Platinium), moteur souple...

Défauts : ...mais limité, suspensions fermes, plastiques très décevants, finition moyenne

Concurrentes : Fiat 500 1,2 Lounge : 13.900 euros ; Mini One 75 ch : 15.790 euros

Note : 12,5 sur 20

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Commentaires 3
à écrit le 20/04/2013 à 12:49
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article interessant mais on ne peux que remarquer le traitement de faveur pour une marque étrangère par rapport à une marque française qui est systématiquement dénigrée et ce, quelque soit les qualités du véhicule.Qui aime bien châtie bien certes ......

à écrit le 19/04/2013 à 23:32
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Le groupe Fiat a incroyablement mal géré cette magnifique marque que fut Lancia.

le 21/04/2013 à 8:55
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lancia est mort-tous les nouveaux modéles sont des chrysler avec 1 face avant européenne-la fin est proche-en france on a déja vu cela.......n'est ce pas mr citroen d'avoir bouffé panhard

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