Axa redonne de l'assurance à la finance

Par Fabio Marquetty  |   |  215  mots
Axa ne cherche pas à récolter des fonds pour régler ses comptes avec le passé, mais bel et bien pour se construire un avenir.

A première vue, l'augmentation de capital prévue par Axa n'a rien d'exceptionnel. Surtout à l'heure où les appels au marché sont devenus monnaie courante dans l'industrie financière. Mais en y regardant d'un peu plus près, le premier assureur français se distingue assez nettement de ses cousines du secteur bancaire.

Contrairement à ces dernières, Axa ne cherche pas à récolter des fonds pour régler ses comptes avec le passé, mais bel et bien pour se construire un avenir. Et le recul de 1,7% du titre à 11 heures mérite davantage d'être interprété comme un réajustement du cours de l'action par rapport au prix de souscription qui intègrera une décote comprise entre 20 et 30%, que comme une sanction de la part du marché.

Les 2 milliards d'euros, soit 5,8% de la capitalisation boursière du groupe, serviront principalement à consolider ses positions en Asie, là où d'autres comme BNP et Société Générale ont aujourd'hui comme première priorité d'honorer leurs échéances auprès des états. Preuve, s'il en est, que le levier de la croissance externe n'est pas l'apanage des industriels mais plutôt un luxe réservé à ceux qui récoltent les fruits d'une politique de gestion des risques maîtrisée dans un contexte de crise historique.