Une tech pas si high

Les doutes sur le niveau de la demande en ordinateurs pèsent sur les valeurs technologiques. Une correction est à craindre.

Un repli de 4% pour Intel jeudi, un autre de 9% pour Dell ce vendredi à l'ouverture: les valeurs technologiques connaissent une fin de semaine difficile à Wall Street. Tout est parti des commentaires de Bank of America-Merrill Lynch, qui a revu à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale en semi-conducteurs en 2010. L'intermédiaire a en outre dégradé sa recommandation sur dix valeurs du secteur, dont Intel et Texas Instruments, respectivement numéros un et trois mondial.

Les analystes de BofA s'inquiètent notamment du niveau élevé des stocks chez les principaux consommateurs de semi-conducteurs, alors que le marché a progressé de 20% au troisième trimestre. Ils citent les fabricants d'ordinateurs -40% des débouchés du secteur) qui ont anticipé une reprise de leur activité. Après une année 2009 très difficile, la demande en micro-informatique devait normalement repartir de l'avant l'année prochaine. En particulier celle émanant des entreprises qui ne pouvaient plus se permettre de repousser leurs programmes d'investissements et de modernisation des parcs.

Mais l'heure est encore à la maîtrise des coûts et de nombreuses sociétés sabrent dans les dépenses qu'elles ne jugent pas encore prioritaires. Et ce, tant que le chômage élevé et la consommation morose pèseront sur la croissance de l'activité. L'optimisme tempéré affiché jeudi soir par Michael Dell en est la preuve: le remplacement des anciens systèmes d'exploitation par Windows 7 prendra du temps, a-t-il laissé sous-entendre. En août, il parlait encore de "cycle fort" pour l'industrie en 2010.

Tout comme les industriels, les marchés ont eu tendance à intégrer trop vite et trop fortement dans les cours la croissance attendue de la demande mondiale d'ordinateurs et donc de semi-conducteurs. Depuis mars, Dell a bondi de 86%, Hewlett-Packard de 72%, Texas Instruments de 73% et Intel de 52%. Une correction est donc à redouter. Bank of America considère déjà les valeurs du secteur des semi-conducteurs comme "non attractives".

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