La Bourse à fleur de peau

Par Fabio Marquetty  |   |  224  mots
Le moindre événement rappelant les traumatismes d'un passé encore proche, est susceptible de déclencher des réactions hautement épidermiques.

Les craintes d?une faillite de l?émirat de Dubaï ont mis les nerfs des opérateurs à rude épreuve Outre-Atlantique. Leur extrême nervosité s?est traduite par un décollage des indices de la peur mesurant la volatilité à Wall Street. A la mi-séance, l?indice VIX, qui retrace les anticipations de fluctuations mensuelles du S&P 500, s?est envolé, allant jusqu?à frôler les 25%.

La veille, les marchés européens avaient également connu un pic de stress comme en témoigne les bonds de 20 à 30% du VCAC, le tensiomètre de la Bourse de Paris, et du VStoxx, son homologue sur l?Euro Stoxx 50. Néanmoins, côté Vieux Continent, le climat s?est, depuis, un peu détendu. Il pourrait d?ailleurs en être de même à la Bourse de New-York en début de semaine prochaine.

Le temps pour les investisseurs de réaliser que les déboires de Dubaï ne constituent pas une réelle menace de bouleversement de l?ordre économique et financier mondial. Ce mouvement de panique traduit en réalité un mal plus profond. Car les investisseurs semblent surtout traverser une crise de confiance face à un avenir conjoncturel encore incertain. Dès lors, le moindre événement rappelant les traumatismes d?un passé encore proche, est susceptible de déclencher des réactions hautement épidermiques.