Un résultat net qui vire au rouge, pas d'objectifs chiffrés pour 2010... Et pourtant, l'action du promoteur immobilier Kaufman & Broad, qui a présenté ce vendredi matin ses comptes 2008/2009, grimpait de 3% dès l'ouverture de la séance. Il aura suffi que Guy Nafilyan, PDG de Kaufman & Broad, évoque "une bonne perspective" de retour aux bénéfices cette année pour que les analystes passent l'éponge sur la perte nette de 29,8 millions d'euros accusée en 2008/2009.

Si les analystes et les investisseurs ont à ce point confiance en Guy Nafilyan, c'est que l'homme fait partie de ces rares patrons qui refusent la langue de bois. Il y a deux ans, il avait été le premier à avertir sans détours de l'imminence d'une crise de l'immobilier. Une franchise qui paie en Bourse. Paul Polman, patron du groupe d'agroalimentaire Unilever, en sait quelque chose. Le départ de cet ancien directeur financier de Nestlé, très apprécié de la communauté financière pour sa transparence, avait provoqué une chute de l'action Nestlé, le jour même.