Microstrong

Le géant de l'informatique Microsoft a fait état hier après bourse d'un bond de 60 % de ses bénéfices. Malgré de solides résultats ces derniers temps le secteur, le marché se montre tatillon.

Au vue des résultats trimestriels publiés par la firme de Redmond jeudi soir après bourse, Microsoft n?a plus qu?à se faire rebaptisé Microstrong. Rien que cela : sur le deuxième trimestre de son exercice fiscal, son bénéfice net s?est envolé de 60 % à 6,7 milliards contre 4,2 milliards dégagés l?an dernier sur la même période. Le bénéfice par action, traditionnel repère des investisseurs américains, ressort à 72 cents par action contre 59 cents anticipés par les analystes. Un carton qui tient essentiellement au lancement et à la commercialisation de Windows 7 au moment même où l?économie américaine montrait des signes de reprise. Surtout, contrairement à Vista, le dernier né des systèmes d?exploitation du géant de l?informatique n?a pas déçu la clientèle. Bien au contraire. Au final, l?activité sur les trois mois écoulés fin 2009 s?inscrit en hausse de 14 % à 19 milliards de dollars.

Même si ces chiffres sont susceptibles de faire pâlir d?envie plus d?une société, le marché fait la fine bouche. L?action a reculé de 1,72 % hier. Certes, les résultats ont été publiés après bourse et les places américaines ont pas mal corrigé jeudi. Les transactions hors marché n?étaient pas plus encourageantes. Que faut-il alors de plus au marché ? C?est la question qui se pose alors qu?Intel et IBM avaient également délivré de bons résultats qui n?ont finalement jamais trouvé échos auprès des investisseurs. Pour mieux comprendre le phénomène, il faut se tourner vers les analystes. Ces derniers qui ne font jamais dans la demi mesure, tendent cette année à faire l'exact inverse de ce qu?ils avaient fait l?an dernier à la même période. Après avoir anticipé la fin du monde, début 2008, ils se sont montrés un peu trop enthousiastes lors des premiers balbutiements de la reprise constatés dans les chiffres du troisième trimestre. Du coup, les prévisions sont désormais trop élevées. Pour preuve, les perspectives bénéficiaires sur le quatrième trimestre 2009 sont 13 % plus élevées que les bénéfices qui étaient attendus sur le quatrième trimestre 2007 pour les entreprises du S&P 500. Les analystes devraient faire leur cette devise : prudence est mère de sûreté.

 

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