Thales qui pleure, BAE qui rit

Par Christine Lejoux  |   |  194  mots
L'action du groupe d'électronique de défense Thales a décroché de 17,5 % ce vendredi en séance, son PDG s'étant abstenu de fournir un calendrier de redressement de la rentabilité.

La Bourse a horreur du flou. Thales en a fait l?amère expérience ce vendredi. Que le groupe français d?électronique de défense dévoile une perte nette ? la première depuis 2001 ? de 128 millions d?euros, au titre de l?exercice 2009, passe encore. Mais que Luc Vigneron, PDG de Thales depuis mai 2009, ne fournisse aucun calendrier de redressement de la rentabilité, cela, les investisseurs ne l?ont pas digéré.

L?action a dévissé de 17,5% au plus fort de la séance, analystes et gérants ne pouvant se satisfaire de la seule bonne volonté de Luc Vigneron, décidé à "mettre de l?énergie dans la machine et du bois dans la chaudière pour que l?entreprise remonte aussi rapidement que possible."

Surtout lorsque BAE Systems, grand concurrent de Thales, propose peu ou prou au même moment une hausse de 10% de son dividende, au titre de 2009, et un programme de rachat d?actions de 500 millions de livres sterling. Et ce, bien que le britannique soit lui aussi déficitaire. Résultat, l?action BAE a, elle, grimpé de 5,5%, dans le sillage de cette annonce. A bon entendeur?