Burberry redore son blason

A l'image des résultats annuels de la marque au tartan, l'industrie de luxe semble bel et bien s'être extirpée d'une période difficile. La faiblesse de l'euro constitue un vecteur de croissance supplémentaire.

Le tartan écossais est devenu, le temps d?une séance, la tenue préférée des investisseurs de la City. Burberry a su, pour cela, se montrer suffisamment convaincant. Les résultats annuels du célèbre groupe de luxe britannique ont fait l?unanimité. Non seulement, le bénéfice courant avant impôt a bondi de 23% au titre de l?exercice clos le 31 mars dernier, mais il s?est avéré supérieur aux attentes du consensus des analystes. A cela s?ajoute une volonté manifestée par le groupe d?investir en dépit d?un contexte économique peu propice aux opérations de développement. Burberry prévoit notamment de doubler le montant des capitaux (130 millions de livres) alloués à conquête de parts de marché dans des zones stratégiques comme le Brésil, le Mexique et l?Inde. Plus généralement, ces indicateurs tendent à confirmer que l?industrie de luxe semble bel et bien s?être extirpée d?une période difficile.

 

Depuis peu, un nouveau facteur rend les marques de prestiges encore plus attractives à l?étranger : la faiblesse de l?euro. Avec la hausse du dollar et du yen, les touristes japonais et américains ont désormais accès aux grandes marques européennes à prix soldés. De quoi en convaincre plus d?un de faire le déplacement. Pour les analystes de JP Morgan, des sociétés comme Hermès, Bulgari ou encore Louis Vuitton seraient les premières bénéficiaires de ce regain de compétitivité. L?effet de conversion comptable joue également en faveur des groupes de luxe européen. Dans leur grande majorité, ces derniers fabriquent leur produit sur le Vieux Continent. Donc, plus la monnaie unique s?enfonce, plus leurs marges augmentent. Mais attention tout de même de ne pas tout miser sur les fluctuations monétaires. A terme, les aléas sur les marchés des changes sont susceptibles de créer un climat d'instabilité qui pourrait affecter le principal pivot de croissance du secteur à savoir, le sentiment du consommateur.
 

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