Tous les chemins mènent à Seb

Par Fabio Marquetty  |   |  325  mots
Grâce à une offre riche et une position dominante sur la majorité de ses segments d'activité, la société parvient à préserver ses volumes dans un contexte difficile tout en bénéficiant d'une certaine souplesse sur ses prix

Seb apporte une nouvelle fois la preuve que son plébiscite boursier, qui date déjà de plusieurs années, n'est pas le fruit du hasard. Avec son bond de près de 4% du titre aujourd'hui, l'action s'est offerte un nouveau plus haut historique en dépassant les 69 euros. Et cela alors que le SBF 120, son indice de référence, cote toujours à 35% en deçà de ses pics de 2007. Le spécialiste du petit électroménager ne se distingue pas seulement par ses exceptionnelles performances à la Bourse de Paris. Le groupe affiche également une santé financière insolente. La croissance de 15,2%, dont 10,3% à données comparables, de son chiffre d'affaires sur neuf mois en témoigne. Et cela, malgré son appartenance à une industrie des biens de consommation en proie à une demande atone dans les pays occidentaux. Mais contrairement à d'autres, la société est parvenue à accélérer son rythme de croisière en Europe, tout en se permettant le luxe de pratiquer des baisses de prix ciblés au Brésil, en Turquie et en Russie, de manière à réajuster le tir par rapport au rebond des devises dans chacun de ses pays.

Comme beaucoup d'acteurs industriels, Seb est confronté au renchérissement des matières premières et, par la même, à des pressions inflationnistes sur son coût de revient. A un atout de taille près. La densité de son portefeuille de marques parmi lesquelles on retrouve les produits Seb, Rowenta, Tefal, Moulinex ou encore Krups, qui raisonnent comme une évidence pour la ménagère de plus cinquante ans. Rendant son offre incontournable dans les zones de chalandise spécialisés. Avec à la clé la possibilité d'imposer des hausses de prix, ce que les initiés désignent par le terme barbare de « pricing power ». Si l'on combine à cela une poursuite de la hausse des volumes, les marges ne sont pas prêtes de flancher, tout comme la confiance des investisseurs.