Actions en soldes

Bouygues vient se rajouter à la longue liste des entreprises qui redoublent d'effort pour soutenir leurs cours de Bourse. Le moment est certes opportun après le net décrochage des indices cet été mais peut-être faut il également y voir les prémices d'un rebond des marchés d'actions.
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La période des soldes d?été a démarré avec un peu de retard à la Bourse de Paris. Les bonnes affaires n?en sont pas moins nombreuses. Après le reflux de 20% du CAC 40 depuis le 1er juillet, les valorisations des poids lourds de la cote sont de nouveau au tapis. Entreprises comme dirigeants multiplient les man?uvres de communications et les opérations financières pour enrayer la chute de leurs cours de Bourse. L?exemple de Bouygues aujourd?hui est flagrant. Le conglomérat vient d?annoncer le lancement d?une offre publique de rachat (OPRA) de 1,25 milliard d'euros portant sur 11,7% de son capital au prix de 30 euros par action. Soit une prime de 30% par rapport au cours de clôture de mardi soir et de 29% sur la base du cours moyen sur un mois. Rien que ça !
 

Plusieurs groupes ont déjà oeuvré dans ce sens. La semaine dernière, le conseil d'administration de Lockheed Martin avait décidé de relever à un milliard de dollars, le plafond maximum autorisé pour acquérir ses propres titres. De son côté, le spécialiste de la grande distribution Ahold a déjà réalisé le tiers de son programme de rachats d'actions annoncé en mars dernier et portant sur un montant de 1 milliard d'euros. Autre exemple : la validation, le 11 août dernier, par le conseil d'administration d'AOL, d'une enveloppe de 250 millions de dollars. Les grands dirigeants d'entreprises n'hésitent pas, eux aussi, à mettre la main à la poche pour soutenir les cours de Bourse.
 

Selon la Fédération Européenne de l'actionnariat salarié, « c'est ce que montre la multiplication par centaines des communiqués d' « internal dealing » (Ndlr : affaires internes)... ce sont des paquets d'actions par millions qui sont rachetés par les dirigeants ». L'organisme cite des groupes comme Eni, Enel, Mediobanca, Metro, BASF ou encore Air Liquide et Alcatel-Lucent où des membres du comité executif procèdent à des ramassages de titres. Au-delà de ces achats à bon compte et de l?effet d?opportunité provoqué par la chute des indices boursiers, la volonté de ne pas céder aux Cassandre court-termistes du marché est forte. On peut les comprendre. L?effondrement des bénéfices implicitement anticipé par le marché au regard des niveaux de cours actuels, contraste avec la bonne santé financière des entreprises. Comme en 2003 et 2009, les investisseurs prennent le parti du pire. Mais c?est souvent à ce moment là que se profile le rebond des marchés d?actions.
 

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