Carlos Ghosn, patron de l'alliance Renault-Nissan, qui parlera voiture électrique en Chine lors d'une session "Emerging Markets at the crossroads", venu avec Carlos Tavares (DG de Renault) et l'incontournable Mouna Sepehri.
Christophe de Margerie, patron de Total qui évoquera sans doute les gaz de schistes lors de la session "Energy revolution on the making"... Jean-Paul Herteman, pdg de Safran, lui sera invité à parler "Advanced Manufacturing" sur les nouveaux process de l'industrie.

On peut aussi rencontrer au Congress Center les banquiers Christian Noyer (gouverneur de la Banque de France), Baudouin Prot (patron de BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société Générale), Jean-Paul Chifflet (Crédit Agricole) et Antoine Gosset Grainville (numéro 2 de la CDC). Ils pourront y rencontrer leurs concurrents (Goldman Sachs a envoyé une délégation de 8 personnes) et les régulateurs. Ont aussi fait le voyage Frédéric Lemoine (Wendel), Jean-François Cirelli, GDF-Suez, qui verra sans doute les Russes et les Qatariens pour parler approvisionnement en gaz... Autres habitués de Davos, Bernard Charlès, patron de Dassault Systèmes, et Maurice Lévy, celui de Publicis, maitre en ces lieux puisque c'est sa filiale Publicis Live qui organise la logistique du WEF. Dominique Cerutti, le directeur général de NYSE-Euronext aussi est un habitué. Il vient parce que les 10 à 15 meetings qui y sont possibles lui font gagner 6 mois et de nombreux voyages, dit-il.
Des habitués mais aussi et c'est plus nouveau des industriels. Patrick Kron (Alstom), Christopher Viehbacher (Sanofi) venu parler Santé alors que c'est un des thèmes dominants de cette éditiion. Ben Vermaayen (Alcatel Lucent), Luc Oursel (Areva), Patricia Barbizet (Artemis et groupe PPR), Alain Dehage (Adecco), Jean-Charles Decaux, tous sont venus. Ce n'est plus un forum économique, mais un forum tout court.

Si tous ces patrons viennent ici, ce n'est pas seulement pour y croiser CharlizeTheron, l'actrice et top model de "Dior j'adore" venue lever des fonds pour la lutte contre le Sida et la malaria en Afrique. A noter que c'est l'année du retour des "people" puisque Sharon Stone ferait aussi une apparition...
Non si les patrons français sont en force à Davos, c'est pour vendre et quoi de mieux que cette place de marché mondial. C'est donc un peu "Davos sur Seine" cette année et une quasi annexe du CAC 40, de l'AFEP et du Medef. Laurence Parisot fait d'ailleurs le voyage cette année. Pour y puiser des idées neuves pour son troisième mandat ou chercher un nouveau job?

C'est que la France du business à mieux compris que les politiques de tous bords la vraie nature de ce forum. Davos, c'est du soft power. C'est là que se mesure l'influence et que se fait ou se défait la réputation d'une nation. Bien sûr, il y aura jeudi et vendredi Pierre Moscovici et Fleur Pellerin pour tenir le bâton de pélerin, justement et défendre avec Najat Vallau-Belkacem les couleurs de ce pays étrange et qui s'appelle la France. Mais si un président normal voulait prendre l'avion normal (Swiss Air fait des promotions d'enfer et Davos via Zurich n'est qu'à 4 heures et des poussières de train !), sa visite ici serait fortement remarquée. Du coup, Hollande absent cède la place à nos concurrents et amis italien (Monti parle de résilience européenne ce mercredi), anglais (Cameron s'expliquera sur son projet de référendum sur l'UE jeudi) et allemand, avec l'intervention très attendue d'Angela Merkel, jeudi apres midi. Heureusement, les patrons français seront là pour défendre la capacité de résilience de la France malgré une politique économique et surtout fiscale qui ne recueille pas vraiment leur assentiment.