Paper.li transforme Twitter en journal

Par Sandrine Cassini  |   |  333  mots
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Le site fait l'analyse sémantique des messages et des abonnements de l'utilisateurs de Twitter

Chaque jour, l'utilisateur de Twitter reçoit des dizaines de messages de la part de ses contacts (ses "followers"). Comment s'y retrouve-t-il ? " À moins d'être en permanence derrière le fil, Twitter est très difficile à lire pour l'internaute qui a en moyenne une centaine d'abonnés", indique Edouard Lambelet, qui a créé pour remédier au problème Paper.li. " Paper.li transforme Twitter en un véritable journal".

Critère de popularité de l'article

La jeune société part du principe que Twitter est d'abord un outil où se transmet de l'information et des articles. Le site fait ainsi l'analyse sémantique de l'ensemble des messages reçus par un utilisateur. Sur une page d'accueil conçue comme un journal, Paper.li reclasse les messages, mettant à la Une les plus importants et répertoriant l'ensemble dans des rubriques créées spécifiquement - politique, arts, business, technologies... Ces rubriques changent à chaque analyse des messages. Contrairement à Google, qui analyse uniquement des mots-clefs et les liens associés, Paper.li tient également compte du succès du message dans la communauté de l'internaute. "Cela permet de mettre en valeur des articles plus pointus qui n'apparaissent pas habituellement", indique Édouard Lambelet. Les journaux créés sur Paper.li sont évidemment publics.

La rubrique technologies du prestigieux "Guardian" a pris ses quartiers sur Paper.li avec son journal, GuardianTech. Après Twitter, Paper.li prévoit d'intégrer d'autres fils d'informations, Facebook en tête. Paper.li se rémunère d'abord par la publicité grâce à l'intégration de pavés de liens Adwords, le service de Google. Mais propose aussi son service en accès payant. "Les entreprises peuvent louer le droit d'utiliser Paper.li. En échange, ils gèrent et conservent les revenus publicitaires", indique Edouard Lambelet. Basée en Suisse, la société a levé 2,5 millions de dollars, une somme injectée par ses fondateurs, des business angels et par Kima Ventures (le fonds de Xavier Niel et de Jeremie Berrebi).