Weezevent, la billetterie self-service en ligne

Par Virginie de Kerautem  |   |  348  mots
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Le site propose aux organisateurs d'événements une solution en marque blanche.

Canal supplémentaire pour les organisateurs d'événements divers (concerts, soirées, festivals, rencontres sportives...), Weezevent se distingue toutefois des distributeurs comme BilletReduc ou TickeTac. Alors que ces derniers fonctionnent en B to C en servant d'intermédiaire entre l'organisateur et le spectateur, tout en conservant le trafic généré par la billetterie, Weezevent qui a reçu le prix de l'innovation en 2010, propose une solution B to B, en marque blanche, qui "ne cherche pas à faire de l'audience", explique Pierre-Henri Deballon, l'un des trois fondateurs. Sauf quand Weezevent fournit un mini site à l'organisateur ; auquel cas, le trafic récupéré lui permet d'augmenter son référencement sur Internet.

Monétisation de l'audience

Dans les deux cas, l'organisateur crée son compte sur Weezevent.com, paramètre sa billetterie grâce aux différents modules mis à sa disposition - nombre de places, prix, réductions, communication, listing, achat en ligne, édition de billets électroniques ou physiques, etc. - puis l'intègre à son site Internet. De cette façon, toute la gestion administrative de son événement est prise en charge en "cloud computing" (informatique à distance) par Weezevent. Aucun frais n'est réclamé pour l'installation de cette solution. En revanche, la start-up prélève une commission de 2,5 % sur chaque billet vendu avec un minimum de 0,99 euro là où la Fnac ponctionne 10 %. Le concept consiste donc plutôt à monétiser l'audience.

Près de 500.000 billets ont ainsi été vendus depuis son lancement en avril 2009 et plus de 4.000 organisateurs ont intégré au moins une fois la solution Weezevent. La start-up a multiplié par deux son chiffre d'affaires annuel et vise 1 million d'euros en 2012. Une levée de fonds lui est nécessaire pour accélérer son développement commercial, solidifier sa position sur le marché avant de s'attaquer à l'Europe (Espagne, Italie, Royaume-Uni et Allemagne). Toutefois, s'il veut devenir « le grand acteur européen » du secteur, son système devra résister face à six concurrents, tels que l'allemand Amiando ou l'espagnol Ticketea notamment. Pour les fondateurs, c'est clair, "il n'y a pas de place pour tous".