
La Suisse n'est et ne sera pas "la prochaine Silicon Valley". Comme l'explique brillamment le Professeur Josh Lerner de la Harvard Business School dans Boulevard of Broken Dreams, le cluster californien d'innovation informatique est unique. Il est le fruit de la guerre froide, de ses importants budgets militaires et de la course technologique contre l'URSS. Il est aussi le résultat d'une culture particulière, combinant optimisme, prise de risque et innovation; ainsi que du capital économique (HP, Fairchild Semiconductor), financier (les fameux venture capitalists de Sandhill Road) et intellectuel (Universités de Stanford et de Californie à Berkley) disponible localement.
Néanmoins, le cluster helvétique pourrait bien devenir le prochain modèle à étudier, à l'image de celui de la "Start-up Nation": Israël. La comparaison est intéressante : les deux marchés sont petits et de taille équivalente (environ huit millions de personnes). Les deux pays sont très innovants: assez logiquement, Israël excelle dans l'adaptation des technologies à double usage (sécurité informatique, big data, communications) à un usage civil. L'idée est de démontrer localement la viabilité technologique et économique de la recherche, puis de transférer les jeunes pousses aux Etats-Unis pour alimenter leur développement et finalement les céder ou les introduire en Bourse.
Un modèle d'innovation particulier
La Suisse, pays neutre, n'a qu'une armée de métier embryonnaire et n'a pas de R&D militaire de grande envergure. Son modèle est intéressant car il illustre le potentiel européen. Sa culture est largement fondée sur une forte aversion aux risques, et donc une recherche permanente de leur maîtrise. Ce n'est pas par hasard que quelques-uns des géants de la banque et de l'assurance, mais aussi du monde agro-alimentaire (maîtrise de la sécurité alimentaire pour un pays alpin pauvre en ressources naturelles), de l'environnement et de la santé sont basés sur son sol.
A cet égard, son modèle d'innovation combine des caractéristiques du modèle israélien (petit marché exportateur), américain (présence forte d'une culture de l'innovation technologique avec les écoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich), mais aussi japonais et sud-coréen (corporate venturing, relations conglomérat-réseau de petits fournisseurs réactifs spécialisés). La Suisse se plaint d'un mal européen : le manque d'investisseurs en capital-risque. C'est assez vite oublier un réseau dense d'investisseurs providentiels (business angels) qui peuvent largement faire office de venture capitalists, et de grandes entreprises faisant battre le cœur d'un écosystème d'entreprises innovantes.
Le risque pessimiste
Le propre du cluster suisse innovant est d'être capable de concilier créativité et organisation : la Commission pour les Technologies et l'Innovation agit comme un catalyseur, et alimente un réseau de fondations et de structures de financement en opportunités d'investissement de qualité. Sans surprise, le Top100 2014 des start-ups suisses illustre ce succès avec des sociétés positionnées à la frontière de plusieurs corpus scientifiques: sciences de la vie, imagerie et nanotechnologies pour certaines d'entre elles; instrumentation, mesure et agriculture pour d'autres; mais aussi nouveaux matériaux, communication et habillement; ou encore environnement, économies d'énergie et fertilisants.
Au final, le principal risque que la Confédération doit affronter est typiquement européen : celui d'un certain pessimisme récurrent et un doute persistant quant au futur de ses entrepreneurs. Un risque que les pays et populations jeunes balaient d'un revers de main optimiste, mais que les pays du Vieux Continent aux populations vieillissantes et frileuses ont du mal à chasser.
Le service militaire est obligatoire pour les hommes en Suisse, donc la premiere partie de la phrase est complètement fausse. De plus Swiss Arms est un très bon exemple de R&D militaire de grande envergure, vue le nombe de corps policiers/armées du monde qui est équipé par SIG ...
Bref article écrit par une blague sur patte ...
Les politicards Français qui ont ruiné leur pays se moquent souvent de la Suisse pour faire oublier leur incapacité et leur incompétence à bien gérer.
Contrairement au premier post, la Suisse est un modèle à suivre peut-être même le seul qui nous permettra de sortir de notre léthargie.
Pour info le secteur bancaire suisse ne dépasse pas les 10% du PIB, l'évasion fiscale est en premier lieu le fait de contribuables fraudeurs (principalement français).
Pour ce qui est de la fiscalité, les avantages octroyés au entreprises et aux privés sont également légion au Luxembourg, Royaume-Uni, Belgique, Portugal, Irlande, Pays-bas, etc... C'est juste de bonne guerre.
En matière de cohérence sur la politique d'armement, là aussi la France ferait bien de balayer devant sa porte : prendre des sanctions contre la Russie et dans le même temps lui vendre des porte-hélicoptères... No comment!
Quant à l'immigration, le jour où la France aura 25% de ressortissants étrangers sur son sol comme c'est le cas en Suisse elle pourra se permettre de faire des commentaires.
La Suisse ne fait pas partie de l'UE et n’a pas l’intention d’en faire partie. Elle n'en est pas moins son 4e partenaire économique, c’est cependant son droit le plus strict que de pouvoir renégocier les traités qu'elle a signés si ceux-ci ne lui convienne plus, c'est le principe de tout contrat entre partenaires, ne vous en déplaise!
L'enseignement est quasi-exclusivement orienté vers la professionnalisation, laissant peu de chances à des adolescents d'avoir accès à des formations supérieures. Dans ces conditions, les postes d'ingénieur et de chercheur, voire d'enseignants, sont assurés en grande partie par des non-Suisses, attirés à grand renfort d'argent. A Lausanne, pour parler de ce que je connais le mieux, il y a même des quartiers où l'anglais est devenu la langue standard, quartiers regroupant des ingénieurs et techniciens étrangers.
Au niveau démocratique, il y a effectivement un gain réel par rapport à la monarchie démocratique pratiquée en France. Par contre, dire que la Suisse est l'exemple absolu de démocratie est absolument faux. Cette démocratie est basée sur une énorme couche d'individualisme forcené, où la démocratie est vécue comme une agrégation d'intérêts privés. Il est intéressant de noter que même l'université de Zurich dans ces dernières études des systèmes démocratiques européens à classer les modèles scandinaves devant la Suisse.
Pour finir, comme me disait un ami Suisse, en Suisse, il y a "les bourgeois et les paumés". Ce slogan très caricatural résume bien l'esprit Suisse: un pays tranché entre deux communautés, deux idées de la Suisse. Une reposant sur une culture du pluralisme et du cosmopolitisme, que j'apprécie particulièrement. Une autre individualiste et repliée sur elle-même, très problématique. Malheureusement, la Suisse qui est servie dans les journaux actuellement est bien la seconde, celle qui quelque part dénature un certain esprit rebelle historique Suisse.
Permettez moi neanmoins d'ajouter quelques commentaires a votre poste. Le secteur bancaire c'est effectivement 10% de votre PIB (j'ai lu 5%) mais ce n'est pas pour cela qu'il n'est pas dommageable pour les autres pays. On voit bien egalement que toutes ces affaires d'evasions fiscales sont aussi vieilles que le secret bancaire suisse. Le secret bancaire a bien profité a la suisse pendant des décennies et ce n'est pas parceque la Suisse a decide (bien malgre elle) d'en finir aujourd'hui qu'elle n'en a pas profité avant. Vous citez la France et les fraudeurs francais et bien malheureusement, la France n'obtiendra qu'une reparation limité probablement sur les 10 dernieres annees a cause du delais de prescription.
Autre commentaire. La suisse est bien le 4 eme partenaire de l'UE et l'UE le premier marche exportateur de la Suisse, sauf que si vous analysez cela par pays, c'est surtout l'allemagne qui commerce avec la suisse les autres pays europeens n'achete pas autant suisse. Et si c'est bien le droit des suisses de ne pas adherer a l'UE c'est aussi le droit des europeens de ne pas ouvrir son marché a un pays qui veut le beurre l'argent du beurre et la cremiere avec.
Si les contribuables français cherchent à planquer leur argent ailleurs c'est peut-être que leur république monarchique à la fiscalité confiscatoire est dépensière et ne sert pas leurs intérêts. Le secret bancaire suisse à toujours bon dos, mais c'est à la mode en ce moment.
Que l'europe ne veuille pas ouvrir plus son marché à la suisse, grand bien lui fasse! la Suisse commerce aussi avec le reste du monde et une bonne partie de la population pense que la dépendance vis à vis de l'UE doit diminuer. Vous citez ici encore des poncifs..."le beurre et l'argent du beurre"... lu certainement dans un canard européen, alors que vous n'avez probablement pas la moindre idée des contributions financières de la Suisse à l'UE. Encore une fois des clichés et pas de faits ni de chiffres!
en France, depuis 15/20 ans, les assimilés fonctionnaires structures parapubliques incompétents notoires qui prétendent s'occuper d'innovation sont les pires ennemis de la France qui paie leurs salaires ruineux
11% de la population active est fonctionnaire en Suisse
Est-ce exactement la même chose?
Dette de la Suisse inférieure à 40% du PIB
Dette de la France supérieur à 90% du PIB
QUi n'a rien à envier à l'autre?
Autant de bêtise en une seule phrase, il fallait le faire!
1° N'a pas d'armée de métier!!! Et alors? C'est les trouffions de métiers qui sont à l'origine des startups? Facebook, Yahoo, Google, Amazone, ont été développé par l'armée américaine???
2° "n'a pas de R&D militaire de grande envergure" Ah bon parce que pour être innovant il faut obligatoirement développer des canons?
C'est vraiment le festival!!!
Apres pour critiquer de maniere coherente il faudrait passer plus de 10 sc a lire l'article... pour pouvoir se rendre compte qu'en realite vous ne repetez ni plus ni moins que ce que dit l'auteur...
En France c est 35 h officielle et 60 h reelles. En allemagne ou suisse, on recupere les heures sup et du coup je travaille nettement moins qu en France. Cerise sur le gateau, le salaire net (une fois tout paye) est superieur. Soit parce que salire brut plus eleve et moins d impot (suisse) malgre un cout de la vie superieur, soit car cout de la vie plus faible (RFA). Eh oui, en Allemagne on a pas de bulle immobiliere (meme si ca commence a venir a cause de la politique de taux 0 de la BCE. Mais au moins c est pas l argent des contribuable qui est mis a contribution comme en fgrance (PTZ, scellier ...))
De plus les impôts un peu plus faibles sont compensés par le cout de la vie plus élevé.
Non l'herbe n'est donc pas aussi verte qu'elle en a l'air de l'autre côté des Alpes.