"Je demande un débat avec Jean-Claude Gaudin" (Patrick Mennucci)

Par Patrick Mennucci (PS), candidat pour Marseille  |   |  528  mots
Patrick Mennucci, candidat PS à la mairie de Marseille. / DR
Patrick Mennucci, candidat socialiste à la mairie de Marseille, livre un nouveau volet de son "Journal de campagne" où il évoque la conception qu'il se fait de la fonction de Maire... et réclame un débat avec son adversaire UMP.

Dans le "journal de campagne" qu'il rédige, comme moi, pour les internautes de La Tribune, Gérard Larcher rend hommage à ces maires qui « se démènent et ne comptent pas leurs heures pour rendre le quotidien agréable, pour attirer des entreprises et créer de l'emploi, sauver le commerce de proximité, améliorer les transports, sécuriser leurs quartiers… »

Un maire au travail

Je retrouve dans son propos l'exacte feuille de route que je me suis fixé pour redresser Marseille après les trois mandats d'un sénateur-maire sortant, devenu absent de sa ville où il ne passe que trois jours par semaine, indifférent au quotidien des Marseillais, qu'il s'agisse du commerce de proximité, de la sécurité ou de la propreté et peu doué pour concevoir l'avenir en attirant les entreprises.

Je prends connaissance ces jours-ci de l'avalanche implacable des classements des villes de France publiés par la presse à l'approche des élections municipales. Immanquablement Marseille y est lanterne rouge dans la qualité de la vie et la compétition des territoires. Elle est plombée par une gestion médiocre et un manque de vision.

Ce retard, je ne l'accepte plus. Si les Marseillais m'apportent leurs suffrages, je serai un maire à plein temps et je démissionnerai de mon mandat de député. Je ne sortirai de ma ville que pour aller chercher des entreprises et des investisseurs partout où cela sera nécessaire. Quand on me verra à Paris ou à Bruxelles, ce sera pour plaider les dossiers de développement de Marseille.

Je mesure l'importance de ce rôle de maire ambassadeur, dénicheur d'opportunités, voyageur de commerce, animateur des projets, architecte du développement économique et du rayonnement culturel, qu'importe l'appellation ! Je sais que ma ville a besoin de 50.000 emplois salariés privés supplémentaires si elle veut rattraper ses principales concurrentes. Je suis un ardent défenseur du compromis historique entre les entrepreneurs et les salariés, car j'ai toujours considéré qu'on ne peut distribuer la richesse que l'on n'a pas commencé par créer.

La pression des medias, l'impossible débat

Une campagne électorale est sans doute le moment où le rythme de la vie publique est le plus tributaire des exigences de l'information. Quand on brigue la magistrature de la deuxième ville de France, quand journaux, micros et caméras campent devant votre bureau, il faut inlassablement répondre aux mêmes questions, développer les mêmes arguments, parvenir à placer les éléments forts de son programme.

C'est un exercice exigeant qui ne m'a jamais rebuté car je sais, pour en avoir dirigé bien d'autres, qu'une campagne électorale recommence chaque jour. Il y a aussi la cyber-campagne qui touche une part grandissante de la population, surtout la plus jeune, et qui requiert une vivacité, une sagacité, une pugnacité rafraîchissantes. Mais j'attends de pouvoir enfin débattre avec mes concurrents, à commencer par le maire sortant.

Malheureusement, ce dernier se dérobe, refusant, les uns après les autres, les débats auxquels nous convient télévisions, radios et réseaux sociaux. Doute-t-il tant que cela de son bilan et de son projet ?