"Le maire, les patrons, les syndicats : oui au compromis historique" (Patrick Mennucci)

Par Patrick Mennucci  |   |  521  mots
Patrick Mennucci, candidat PS à la mairie de Marseille. / DR
Patrick Mennucci, candidat socialiste à la mairie de Marseille, livre un nouveau volet de son "Journal de campagne"

Aux Marseillais auxquels je m'adresse chaque jour, je répète sans me lasser que notre ville ne s'en sortira qu'avec un effort soutenu et constant en faveur de la création d'entreprises, avec pour objectif 50.000 emplois privés salariés dans une décennie. Ce chiffre n'est pas un slogan, il est le seuil accessible à partir duquel Marseille aura rejoint le niveau économique des métropoles françaises qui ont pris plusieurs tours d'avance dans la grande course de la concurrence des territoires.

Je ne vais pas développer sur ce blog les initiatives et les mesures concrètes que je commencerai, je l'espère, à mettre en en œuvre dans moins d'un mois. Il suffit pour cela de cliquer « Mennucci 2014 » sur un moteur de recherche et tout est là.

La dette municipale par habitant la plus importante de France

Je préfère expliquer aux lecteurs de La Tribune la philosophie politique qui commande ma vision du redressement de Marseille. Qu'ils sachent d'abord que ma ville se situe au dernier rang des dix premières métropoles de France pour la performance économique, que la dette municipale par habitant et la plus importante de l'hexagone, que le taux de chômage y demeure en permanence largement au-dessus de la moyenne nationale et qu'un Marseillais sur trois vit avec moins de 1.000 euros par mois, qu'un jeune sur quatre décroche du parcours scolaire.

Marseille, ville ouvrière, ville rebelle, ville connue pour sa combativité syndicale, peut être fière de sa longue tradition, aux avant-postes des luttes sociales. Cet état d'esprit nous caractérise. Moi-même, petit-fils d'un Italien venu à Marseille pour ne pas mourir de faim, je suis le produit de cette culture ouvrière. Je suis pratiquement né socialiste et je suppose que je mourrai socialiste.

C'est pourquoi je prône aujourd'hui le « compromis historique » entre les forces du travail et les puissances du capital, entre les salariés et les entrepreneurs. Nul ne s'en sortira sans l'autre et le premier magistrat de la ville sera le garant d'une juste répartition des richesses ainsi créées.

Création d'un conseil économique, social environnemental et citoyen

Je mettrai en place un Conseil économique, social, environnemental et citoyen, qui regroupera l'ensemble des forces vives de la ville chargées de mettre en pratique ce compromis, cette concertation, cette démocratie participative qui, seule, permet d'avancer ensemble, d'un même pas en surmontant désaccords et malentendus, dans l'intérêt du plus grand nombre.

Nul angélisme dans cette démarche, mais une volonté d'associer les acteurs de la vie marseillaise à la grande entreprise de son redressement.

Au cours des mois écoulés, je ne compte plus mes rencontres avec les chefs d'entreprises, les commerçants, les organisations professionnelles et syndicales. Partout, j'entends le même appel : « Nous voulons participer au développement de Marseille, nous voulons être écoutés ». Comme si, jusqu'ici, ce n'était pas le cas ! Alors oui, je m'y engage, le printemps marseillais commencera par l'écoute, l'ouverture, des portes trop souvent refermées, le grand bol d'air, d'idées et d'énergie que porte l'alternance.