Municipales 2014 : à Aix, la maire sortante en difficulté

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Reuters
L'enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Provence Alpes et La Provence laisse présager une issue très incertaine lors des élections municipales à Aix-en-Provence.

La maire sortante, Maryse Joissains-Masini (UMP) est en difficulté, surtout si le FN parvient à se qualifier pour le second tour et si ce dernier se joue en triangulaire. Elle recueille 33% d'intentions de vote, contre 23% pour la liste du Parti Socialiste conduite par Edouard Baldo.

Deux autres listes, créditées chacune de 10% d'intentions de vote, sont en mesure de se qualifier pour le second tour : la liste centriste conduite par François-Xavier de Peretti et donc celle du Front National de Catherine Rouvier.

A noter cependant que François-Xavier de Peretti a été rejoint par d'anciens élus socialistes, radicaux ou écologistes après avoir abandonné son étiquette Modem, et appelle "au rassemblement anti-Joissains au second tour"; il n'est donc pas évident qu'il maintienne sa liste même s'il en a la possibilité, et cherchera peut-être plutôt à passer un accord avec la gauche.

Le scrutin pourrait tout de même être très serré pour le second tour

Dans l'hypothèse d'une triangulaire voyant s'affronter la liste UMP-UDI de la maire sortante, une liste d'union de la gauche conduite par Edouard Baldo et soutenue par François-Xavier de Peretti, et la liste du Front National, les listes de gauche et de droite sont en effet à égalité, à 46% d'intentions de vote, le FN recueillant les 8% restants.

L'écart est aussi très mince en cas de non qualification du FN, toujours dans l'hypothèse d'une entente gauche/centristes : 51% d'intentions de vote pour la liste de la maire sortante, contre 49% pour la liste Baldo /de Peretti.

La possibilité pour le FN de se maintenir au second tour et la capacité de la gauche et du centre à s'unir apparaissent comme les deux principales clés du scrutin. Si ces deux conditions sont réunies, le scrutin promet d'être très serré, et fait penser au scénario de 2009 (l'élection de 2008 avait été invalidée), où Maryse Joissains-Masini ne l'avait finalement emporté que de 187 voix.