Voilà une étude qui devrait pousser les managers à s'interroger. Un rapport rédigé par les professeurs Andre Spicer (de la Cass Business School, qui fait partie de l'université City University de Londres) et Mats Alvesson (de l'université de Lund, en Suède), suggèrent que la culture au sein des entreprises de services financiers décourage les employés d'utiliser l'ensemble de leurs capacités intellectuelles..... Cela signifie que des questions importantes ne sont pas posées et que les oublis qui en résultent peuvent aboutir à des scandales comme la manipulation du LIBOR.
Dans « A stupdity-Based Theory of Organizations », ces deux professeurs vont jusqu'à indiquer que la série de scandales qui a frappé le monde de la finance en 2012 peut être attribuée à une culture largement répandue de la « stupidité fonctionnelle ». Des entreprises au sein desquelles la connaissance prime, comme les banques, ont développé une culture prônant l'attitude « N'y réfléchissez pas, faites-le. ». Réfléchir trop longuement à des difficultés et poser des questions gênantes sont des attitudes systématiquement découragées.
Quand la bêtise désarme
Les auteurs soulignent que les compétences des employés ne se sont pas réduites, mais qu'une véritable culture organisationnelle s'est développée : « De nombreuses entreprises, où l'intelligence des employés est primordiale, telles que les banques et les sociétés de services professionnels, assurent que les compétences sont à la base de leurs activités. Cependant, en y regardant de plus près, on s'aperçoit que la vérité est à l'opposé de cette affirmation. En réalité, la stupidité prime dans nombre de ces entreprises. Elles ne sont pourtant pas composées de personnes présentant de faibles QI. Habituellement, c'est même loin d'être le cas. Au contraire, ce sont plutôt ces entreprises qui incitent des personnes très intelligentes à ne pas mettre à profit l'ensemble de leurs capacités intellectuelles. Au lieu de cela, les employés sont supposés ne pas trop réfléchir et simplement faire leur travail », explique le professeur Spicer. Comme l'indique Robert Musil dans son opuscule intitulé « De la bêtise », celle-ci « endort la méfiance, désarme ». « On retrouve quelques traces de ce genre de finauderie dans certains rapports de dépendance où les forces sont à tel point inégales que le plus faible essaie de s'en tirer en se faisant passer pour plus bête qu'il n'est. (...) le faible qui ne peut pas irrite moins le détenteur du pouvoir que celui qui ne veut pas », écrit Musil. Mais aussi, comme le souligne cet intellectuel allemand dans cette conférence donnée en 1937, le phénomène de bêtise prend toute sa mesure dans des moments de panique....donc de crise, quand quelqu'un ou un organisme est soumis à une épreuve trop lourde ou une trop longue pression. De fait l'étude parue dans le « Journal of Management Studies » souligne que la « stupidité fonctionnelle contribue à maintenir et renforcer l'ordre dans les organisations ». Un phénomène bien connu des psychologues qui relèvent dans la peur une suspension d'activité et de l'intelligence, qui pousse à remplacer la qualité des actions par la quantité.
Un mode managérial basé sur la persuasion
Rien d'étonnant donc à ce que des problèmes résultant de cette culture se révèlent d'après les deux professeurs uniquement lors de périodes économiques difficiles. Durant les périodes de croissance, cette culture permet, à l'inverse, aux employés de mieux collaborer et garantit que le travail est accompli de manière efficace et sans soulever de questions. Andre Spicer poursuit : « Quand les employés d'une entreprise posent peu de questions, ils ont tendance à mieux s'entendre et à travailler plus efficacement. Cela leur rend la tâche plus facile : ils en profitent également. » Tout simplement parce que confiance et bienveillance génèrent une autonomie propre à effectuer son travail sans non plus se poser de questions...
Ce qui caractérise ces situations de crise, note les deux auteurs, c'est le développement d'un mode managérial basé sur la persuasion avec force images et symboles visant à manipuler les troupes dans une seule et même direction. Sorte de lobotomisation qui permet de calmer toute velléité de sortir de la route tracée et qui, soulignent les professeurs, « bloque l'action ». Autrement dit, en évitant toute forme de confrontation constructive, les organisations se privent de ce qui fait l'essence même de l'échange des savoirs entre les salariés. Cette étude souligne ainsi à quel point les capacités cognitives des individus peuvent être limitées dès lors que s'instaurent des relations de pouvoir et de domination au lieu de faire appel aux ressources des individus.
"La plus dangereuse des maladies de l'esprit"
En 1937, Musil était visionnaire lorsqu'il déclarait dans sa conférence sur la bêtise : « on parle beaucoup aujourd'hui d'une crise de confiance de l'humanisme, d'une crise qui menacerait la confiance que l'on a mise en l'homme jusqu'ici ; on pourrait ainsi parler d'une sorte de panique sur le point de succéder à l'assurance où nous étions de pouvoir mener notre barque sous le signe de la liberté et de la raison (...) la bêtise « intelligente » entraîne l'instabilité et la stérilité de la vie de l'esprit. Ce n'est pas une maladie mentale. Ce n'en est pas moins la plus dangereuse des maladies de l'esprit, parce que c'est la vie même qu'elle menace ». Par un mode de management qui ne laisse pas de place à la singularité et aux ressources des individus, les organisations se privent de compétences essentielles pour continuer de se développer. Comme le dit le réalisateur belge Jacques Sternberg, peut-être qu'un jour on découvrira que la bêtise n'est rien d'autre qu'un virus".
A chaque fois les projets ont fini dans le mur...
http://www.rue89.com/2013/03/12/port-du-bonnet-dane-pour-les-mauvais-salaries-je-manque-dhumour-240474?google_editors_picks=true
Danièle Linhart, sociologue du travail ; directrice de recherche émérite au CNRS
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/07/stigmatisation-des-salaries_1844382_3232.html>
Du chiffre, du chiffre, du chiffre !
"Un management stupide conduirait les membres de l'entreprise à s'interroger rapidement car ces derniers sont quand meme les acteurs de la pérénisation de leur emploi." C'est à peu le contraire: les employés sont souvent contraints à ne pas réfléchir pour ne pas perdre leur emploi. En outre, la formation purement opérationnelle des futurs gestionnaires ne permet pas de pouvoir penser la remise en question (cela se voit particulièrement dans le contexte de la RSE).
"In this paper we question the one-sided thesis that contemporary organizations rely on the mobilization of cognitive capacities. We suggest that severe restrictions on these capacities in the form of what we call functional stupidity are an equally important if under-recognized part of organizational life. Functional stupidity refers to an absence of reflexivity, a refusal to use intellectual capacities in other than myopic ways, and avoidance of justifications. We argue that functional stupidity is prevalent in contexts dominated by economy in persuasion which emphasizes image and symbolic manipulation. This gives rise to forms of stupidity management that repress or marginalize doubt and block communicative action. In turn, this structures individuals' internal conversations in ways that emphasize positive and coherent narratives and marginalize more negative or ambiguous ones. This can have productive outcomes such as providing a degree of certainty for individuals and organizations. But it can have corrosive consequences such as creating a sense of dissonance among individuals and the organization as a whole. The positive consequences can give rise to self-reinforcing stupidity. The negative consequences can spark dialogue, which may undermine functional stupidity."
j'ai rencontré pendant moult années des patrons d'entreprises qui faisaient appel à des coachs, des formateurs qui s'avéraient avoir la casquette voyants/médium côté pile, formateurs conseillers côté face..;faut voir les con**ries qu'on leur faisait gober!!!
je crois malheureusement que ce modèle de management est présent partout, en particulier en france...... mais aussi au sein de nos élites politiques et économiques..... les écosytèmes de pouvoir fonctionnant comme le groupe humain en entreprise.......
la résultante: c'est comme ça que ce doit être, point"....... le désastre planétaire en cours en est la plus belle preuve...... même si certain pays sont mieux loti que d'autre..... c'est le "dogme" consummériste qui dirige tout.... il faut faire marcher la machine croissance à tout pri.... (mais quelle croissance......?????)... le reste n'importe pas.......
hors la croissance à tout prix est in fine destructrice de valeur, et c'est bien cela qui manque......
En cybernétique, pour ne citer que le domaine que je connaît, tout système, qu'elle qu'il soit, se caractérise par des composants (dit également des "sous-systèmes" ou des "agents" pour ce qui concerne les système d'être vivants) qui sont orientés pour consolider le noyau du système et d'autres qui sont orientés pour permettre au système de s'adapter à son environnement.
Le premiers doivent appliquer des règles strictes en ayant une activité déterminées de manière mécaniste et procédurale, sinon c'est le noyau du système qui est en danger et par conséquent le système aussi. Les seconds doivent être plutôt curieux et créatif pour trouver d'autres possibilité d'évolution du système, sinon celui-ci ne pourras pas évoluer et il sera en danger de mort aussi.
Les deux catégories de composants ont leur lot de zélés, d'extrémistes, de modérés et de laxistes avec généralement une grande majorité de modérés.
Ainsi, le système a deux caractéristique antinomique et vitales pour son existence: la consolidation du noyau et l'adaptation à l'environnement. Pour pouvoir survivre, il oscille entre les deux, pour éviter qu'elles "dorment", sinon c'est la mort programmée du système.
C'est étonnant d'observer que les civilisations se caractérisent de la sorte et évoluent de manière cyclique et oscillent entre période où c'est la consolidation qui prime et période ou c'est l'adaptation et la recherche du nouveau qui prime.
C'est encore plus étonnant d'observer par exemple que, en période de bulle financière, les seconds agents avaient pignon sur rue (chez Goldman Sax et confrères, on y inventait une panoplie de produits financier toxiques packagés de manière très ingénieuses ... la créativité prime) , et en période de crise, on se concentre sur le noyau, la survie du système, en durcissant les règles avec des procédure mécanistes qui n'auront pas besoins de polytechniciens et autres génies pour les exécuter.
Les exemples ne manquent pas.
Ce qui est appelé "management par la stupidité" n'est ni plus ni moins que la management rationnel.
Là où il n'y a pas besoin d'acteurs hautement diplômés et donc onéreux, le bon sens voudrait qu'on mette un acteur qui ne l'est pas nécessairement. En d'autres terme il n'y a pas besoins de polytechnicien pour visser les écrous d'un moteur à la chaîne de fabrication, sinon la voiture couterais un million d'euros. Cela ne dévalorise en aucun cas l'opérateur qui visse le boulon. La valeur des homme ne se mesure pas à leur diplôme et leur intelligences. Hitler et Staline étaient des homme intelligents et pourtant .... Gandi n'était pas un génie, c'était un homme normal et pourtant ...
Ne mélangeons pas tout.
"Il n'est nullement question d'intelligence, mais de hauteur de vue." Le problème tient à la définition du terme "intelligence", c'est pourquoi je parlais avant tout de réflexivité (ou peut aussi introduire la notion de néguentropie éventuellement mais c'est à discuter). D'ailleurs dans l'article originel, il est question d'absence de réflexivité pour définir le management par la stupidité.
Orwell au secours !
C?est pourtant une question simpliste que le politicien refuse de se poser : la crise des subprimes puis celle de la titrisation ne sont-elles pas seulement des escroqueries mondialisées, de haut vol ? Et le deal entre Goldman Sachs et le gouvernement grec pour bidouiller les comptes nationaux, est-il un accord entre adultes consentants ou un vrai traquenard en bandes organisées ?
Bien entendu, un tel abus indécent du droit d?usage nous fera bientôt prendre un cheval pour un b?uf : il suffit de le transformer en minerai ! Nul n?y avait songé mais c?est forcément un progrès car c?est bien la raison de vivre du libéralisme, que vous le qualifiez de néo, d?ultra ou mieux de libéralo-capitalisme ou libéralo-totalitarisme.
Lénine avait souligné que l?intellectuel était « l?idiot utile » de l?Etat. On sait aussi depuis l?exécution de Lavoisier que la République n?a pas besoin de savants !
Dénommer escroquerie cet abus de langage et ce détournement des procédures comptables nationales fait du politique un « idiot collabo » ! Mais serait-ce là son but ultime et la raison du succès de cette activité ? Orwell au secours, toi qui rêvait d?une République basée sur « la décence ordinaire » !
Oui, sauf que se développer n'est pas leur objectif. Elles cherchent uniquement à faire les 15% de rendement annuel demandés par leur actionnaires...
j'aime votre pseudo !
L'activité se transforme de plus en plus en activité d'opérateur ("bête et méchant") où l'intelligence peut être une entrave à la machine bien huilée. C'est pour cela qu'il est conseillé aux cadres ayant soif de nouveauté et de créativité de changer.
C'est un phénomène connu dans le monde de l'informatique, après une période de conception et développement d'un système d'information, on remplace progressivement les cadre concepteur et développeur par des technicien et opérateurs qui coûtent moins chère pour maintenir le système en fonctionnement.
D'après mon expérience, ce phénomène semble être généralisable pour les organisations qui atteignent leur vitesse de croisière.
L'exemple le plus frappant est celui du projet Manhattan où dans certaine usines de séparation des isotopes, les résultats étaient meilleurs quand les opérateur qui étaient des ingénieurs on été remplacé par des opératrices n'ayant aucune formation scientifique.
S'il n'est pas nécessaire de mettre un polytechnicien à un poste ou il suffit de mettre un bac pro, et bien le bon sens voudrait qu'on mette le second, d'où l'expression populaire "tuer une mouche avec un canon". La sagesse populaire est souvent très pertinente.
Finalement non: si elle avait Hannah Arendt, elle ne serait pas au FMI (entre autres).
Ce qui fait que l'essentiel est d'atteindre les résultats à n'importe quel prix, quitte à scier la branche sur laquelle on est assis, l'organisation fonctionnelle de l'entreprise ainsi construite.
La 'faute' de la crise serait alors due 'au système' alors que celui-ci n'existe que par l'action et les comportements des individus. Il est nécessaire d'avoir plus de réalisme sur les responsabilités de chacun comme acteur et non esclave d'un tout.
Il en est de même dans nos assemblées qui sont trustées par des fonctionnaires, des énarques, sans aucune expérience de la vie économique au quotidien et qui mènent le pays à la catastrophe depuis plusieurs décennies. Aux Etats-Unis le nombre de représentants au Sénat et au Congrès venant du privé est beaucoup plus élevé que chez nous.
Et enfin, il faut impérativement limiter les mandats de députés, sénateurs, Pdt de Conseil Régional, Général etc..., il faut "déprofessionnaliser" la politique.
j'ai fait le tour, je vais voir ailleurs....
Ce que nous pouvons faire individuellement et collectivement : penser et communiquer, échanger nos experiences sur le front de la résistance á la passivité de la pensée....et partager nos petites victoires dans le domaine: trés important pour le moral des troupes!
L?Allemagne nazi c?était le Juifs, le socialiste français c?est les riches.
l'Europe est utilisée dans ce but par tous les partis, et ce dans tous les pays d'europe...
Nous venons de passer 5 ans avec des cibles assez mouvantes : les jeunes , les étrangers, les fainéants de chômeurs, ... bref... l'autre en général...
Nous commençons ce quinquennat par l'entrepreneur, le riche héritier, ...
Et je le concède, j'ai personnellement un faible pour plusieurs catégories professionnelles qui me permettent de me sentir plus intelligent que je ne le suis ;-))
Le problème n'est pas "le riche" mais l'attitude sociétale de celui-ci (comme de tout individu en fait).
Raisonnement biaisé : c'est justement ce comportement en période calme qui mène inéluctablement à la crise par les dérives qu'il autorise.
Mais la bêtise est aussi un moyen de faire de l'argent : J'ai vu un sous-traitant réaliser la commande d'un client alors qu'il savait sciemment que c'était une erreur. Il a fallu tout refaire. J'ai aussi vu un salarié intérim résoudre un problème rencontré par son client. Le sous-traitant n'a pas renouvelé le contrat du salarié car il n'a pas pu facturer son client sur ce problème. Par contre son collègue beaucoup moins compétent a vu son contrat reconduit.
La bêtise conduit à la crise qui profite aux spéculateurs. La bêtise est indispensable au système ultra-libéral spéculatif et ce système n'est pas prêt de disparaître.
Mais ceci n'est pas la question! On peut être très intelligent et faire des erreurs. Comme j'ai déjà écrit dans un autre post sur ce sujet, ce qui compte c'est de pouvoir prendre de la hauteur pour examiner le fonctionnement du système. En situation de crise, même les gens très doués peuvent avoir la tête dans le guidon et foncer dans le mur.
N'oublions pas non plus que la sacro-sainte productivité que nous apporte les systèmes automatisés devrait toujours être challengée à l'aune d'une réflexion mesurée. On a vu par ailleurs que l'ordinateur rend idiot! Combien d'employés qui fut un temps étaient des experts de leur domaine seraient désormais incapable de faire leur travail "à la main"?
C'est même une évidence.
Sarko dans le genre était pas mal non plus; personne dans son entourage ne prenait le risque de le contredire. Ca lui aurait éviter des histoires style EPAD qui ont grandement nui à son image
De plus, pour avoir côtoyé au long de ma carrière des patrons incapables d'écrire une ligne sans y faire 4 fautes, d'autres manifestement psychotiques ou destructeurs (y compris contre leur propre activité), me vient l'idée qu'à l'instar du permis de conduire, mis en place pour garantir sa propre sécurité mais aussi et surtout celle des autres, un permis de gérer ne devrait pas être mis en place : les patrons et les managers, eux aussi, ont la vie (financière, sociale et psychique) de leurs subordonnés entre les mains...
Secundo, ce qui est proposé ici n'a même rien à voir avec les Soviets. Il s'agit juste du constat qu'il y a un réel problème de formation, de réflexivité et de contrôle au niveau du management. Quand je parle de contrôle, il s'agit du même type de contrôle qui fait qu'un restaurateur doit rendre des compte auprès des services de l'Hygiène, qu'une entreprise rend des compte auprès des commissaires aux comptes, etc...
Finalement, on comprend que le management, contrairement à la quasi-totalité des autres métiers, n'a pas de code de déontologie, ce qui est inacceptable.
... ou plutôt permettent d'étouffer des scandales comme la manipulation du LIBOR.
Comme dans toute activité humaine, il y a des "déviants" mais le système en lui même est sain, certainement plus en tout cas que le système marxiste.
1) Cette relation est en soi une vision idéologique dont la courbe de Kuznet a été la caution "scientifique" (bien que jamais prouvée). Il serait donc nécessaire d'étudier la relation entre la prémisse et la conclusion car une corrélation n'implique pas une causalité (erreur standard en statistique).
1-bis) Le fait de donner un biscuit à un enfant dans un parc génère des miettes qui nourriront des pigeons: on pourrait donc établir que l'on a nourri les pigeons par cette action voire que "donner un biscuit à son enfant" --> "nourrir les pigeons", mais cette relation non intentionnelle est une simple relation logique contextuelle qui n'a aucune vocation à être durable. En clair, une relation logique établie à un moment donné peut l'être pour des raisons qui l'amèneront à ne plus l'être l'instant d'après. Pouvons-nous construire un monde durable si la relation "capitalisme" --> "amélioration générale des conditions de vie humaine" est de ce type?
2) Il ne faut pas confondre moyens et fins: la seule finalité est la conclusion. Le problème est de basculer dans un propos déclarant que cette conclusion ne peut advenir que grâce à la prémisse "capitalisme", ce qui relève d'une erreur logique.
3) la notion de "amélioration générale" peut renvoyer à un sens moyen ou "individualisé". Toujours d'un point de vue statistique, une moyenne n'a aucun sens si l'écart-type est trop important: c'est ce qui conduit à constituer des sous-groupes pertinents. Ainsi, une amélioration générale en moyenne générant un écart-type trop important n'a aucune utilité en soi.
4) Enfin, la notion de "conditions de vie" est une problématique très subjective et politique (au sens noble du terme). Dans ces conditions, il est impossible de savoir si la relation initiale est valide simplement car la conclusion est en soi dépendante des individus, de la temporalité, des conditions à un moment donné, etc...
Bref, tout cela conduit à des amalgames problématiques d'autant plus quand ils sont couplés à une vision binaire capitalisme/communisme. Il existe une multitude d'alternatives au capitalisme et différentes du communisme. L'ONU travaille ainsi par exemple avec l'économiste R. Costanza à établir les grandes lignes d'un système économique sans croissance. Mais évidemment on en parle pas beaucoup...
son pays, l'Autriche, par la volonté d'un autre Autrichien d'origine, était largement basée
sur l'anéantissement de l'intelligence. Visionnaire.