Net rebond pour le secteur de l'énergie

Par latribune.fr  |   |  279  mots
L'ensemble du secteur affiche des hausses de plus de 10%, GDF Suez s'envole en particulier de 25%. La semaine dernière, les cours avaient chuté à la suite de déclarations du ministre belge de l'Energie qui plaidait pour un plafonnement des prix de l'électricité.

Le secteur énergétique a profité du net rebond du CAC 40 ce lundi. L'ensemble du secteur affiche des hausses de plus de 10% après avoir fortement reculé la semaine dernière. GDF Suez s'envole ainsi de 25,01% à 30,37 euros, signant la plus forte hausse du CAC 40. Sa filiale, Suez Environnement, prend 13,72% à 16,41 euros,  EDF gagne  16% à 42,75 euros et Veolia prend 18,19% à 26,32 euros.

La semaine dernière, le secteur énergétique a été agité par des déclarations du ministre belge de l'Energie, Paul Magnette, qui a proposé d'instaurer, lors d'une période transitoire de trois ans, des tarifs régulés et plafonnés de l'électricité en Belgique, où le prix de l'électricité a augmenté de 21,2% en un an.

Ces déclarations ont provoqué en particulier une chute du cours de l'action de GDF Suez, très présent en Belgique via sa filiale Electrabel, qui a perdu à Paris 13,08% jeudi et 7,45% vendredi.

Furieux, le groupe s'est fendu d'un communiqué vendredi, pour dénoncer des "déclarations isolées" de Paul Magnette, sa proposition ne faisant pas l'unanimité au sein même du gouvernement belge. 

GDF Suez estime qu'un plafonnement des prix pourrait dissuader des groupes énergétiques d'investir en Belgique, ce qui menacerait à terme l'approvisionnement du pays. Le groupe indique également que les propos du ministre ont "provoqué une baisse sans précédent en bourse des valeurs énergétiques européennes, portant directement préjudice" à des centaines de milliers d'actionnaires et de clients de ces entreprises.

Les propos du porte-parole du Premier ministre ont donc été accueillis avec soulagement. Ce dernier a affirmé à la presse belge que le sujet d'un plafonnement des prix "n'avait pas été discuté au niveau du gouvernement".