Chute des banques françaises en Bourse, l'incertitude plane sur le secteur européen

Par latribune.fr  |   |  375  mots
Les valeurs financières ont été très attaquées lundi à la Bourse de Paris, alors que les mauvaises nouvelles concernant le secteur bancaire européen s'accumulent.

Les banques ont été particulièrement mal orientées ce lundià la Bourse de Paris, Société Générale a terminé la séance sur un plongeon de 15,56% à 38 euros, Crédit Agricole a chuté de 1,17% à 10,10 euros et Dexia a perdu 10,09% à 3,993euros. Sur le SRD, Natixis ne vaut plus que 1,43 euro, en baisse de 15,88%. BNP Paribas a "limité ses pertes" à -3,51% à 55 euros.

La Société de financement de l'économie, destinée à soutenir le secteur bancaire, a accordé ses premiers prêts à sept établissements français, pour un montant total de 5 milliards d'euros, mais cela n'a pas suffi à rassurer les marchés. Car hors de l'Hexagone, les nouvelles inquiétantes se multiplient.

En Belgique, l'Etat belge se porte au secours de KBC. Bruxelles va apporter 3,5 milliards d'euros au bancassureur, via une émission de titres sans droit de vote. Un peu plus tôt dans le mois, Fortis et Dexia, les deux principaux établissement financiers du pays ont également dû être renfloués par les autorités.

De l'autre côté du Rhin, Postbank a annoncé une augmentation de capital d'urgence. L'opération se monte à 1 milliard d'euros et va être souscrite à 100% par son actionnaire principal, Deutsche Post.

Enfin, au Royaume-Uni, Barclays, le deuxième prêteur du pays, serait sur le point d'annoncer un plan de sauvetage de plus de 2 milliards de livres (2,5 milliards d'euros). La moitié de cette somme serait apportée par le principal actionnaire du groupe, l'Autorité d'investissement du Qatar (AIQ), selon The Observer.

Le même journal affirme également que Royal Bank of Scotland, un autre géant de la banque britannique, va annoncer cette semaine pour près de 5 milliards de livres (6,25 milliards d'euros) de dépréciations supplémentaires, en raison de la crise financière.

Et les nouvelles ne sont pas meilleures à l'autre bout du monde. La japonaise Mitsubishi, qui vient de prendre 21% du capital de Morgan Stanley, compte lever pour 8 milliards d'euros de fonds. Et d'après le quotidien économique Nikkei, les deux autres grosses banques de l'Archipel, Mizuho Financial Group et Sumimoto Mitsui Financial Group, envisagent également de procéder à des augmentations de capital. Jusqu'à maintenant, les banques japonaises semblaient plutôt épargnées par la crise mondiale, cela ne paraît plus être le cas aujourd'hui.