"Aucune augmentation de capital n'est à l'étude", hormis celle prévue dans le cadre de l'acquisition de Fortis. Alors que le titre a perdu 22,5% en trois séances, la banque française a donc démenti ce mercredi les rumeurs de marchés persistantes sur une augmentation de son capital, "jugée désormais quasi-inéluctable (surtout depuis que Santander a sauté le pas)", explique Natixis, qui rappelle en outre que "le ratio core T1 (de solvabilité, ndlr) de la banque française s'élevait à 5,6% au troisième trimestre.

Le titre BNP Paribas a une nouvelle fois chuté ce mercredi à la Bourse de Paris, perdant 11,19% à 36,25 euros, également pénalisé par des incertitudes quant au rachat Fortis.

Mardi, la justice belge a rejeté un recours d'actionnaires de Fortis contre la cession des actifs de banque et d'assurance du groupe en Belgique à BNP Paribas, mais a demandé que des experts déterminent si le prix payé était adéquat. "La décision du tribunal est évidemment une nouvelle positive pour la banque française, mais elle ne lève pas complètement toutes les incertitudes", tempèrent toutefois des analystes de Natixis Securities. Ils s'interrogent notamment sur le délai qu'il faudra au collège d'experts pour rendre sa décision et sur "les risques de voir le prix (de vente de Fortis) revu en hausse".

En outre, les actionnaires minoritaires "vont faire appel de la décision" de la justice belge, ajoute Natixis, ce qui pourrait repousser d'autant la cession. Toutefois, "il n'y a pas d'autres possibilité que celle de BNP qui est un partenaire idéal", pour Fortis, remarque un vendeur d'actions parisien, pour qui la décision de la justice belge "ne change rien" pour la banque française.