Wall Street rechute fortement, les valeurs bancaires s'enfoncent encore

Les places américaines sont très nettement reparties à la baisse ce jeudi, perdant plus que les gains enregistrés la veille. Les valeurs bancaires et General Motors ont fortement chuté. Le Dow Jones chute ainsi de 4,09% à 6.594 points, le Nasdaq recule de 4,25% à 1.300 dollars et le S&P 500 cède 4,25% à 683 points.

Le rebond aura été de courte durée à Wall Street. Après avoir pris jusqu'à 4% mercredi en séance, pour finir sur une hausse plus modérée de 2%, les indices new-yorkais ont fortement rechuté ce jeudi. Les espoirs suscités la veille par la perspective d'un nouveau plan de relance chinois ont été douchés. Le Premier ministre Wen Jiabao n'a en effet rien annoncé de nouveau et a maintenu ses prévisions de croissance pour 2009. De plus, les commentaires pessimistes de General Motors sur son état de santé renforcent les craintes pesant sur ce géant d'une industrie américaine déjà sinistrée.

Le Dow Jones chute de 4,09% à 6.594 points, son plus faible niveau en clôture depuis avril 1997. Le Nasdaq recule de 4,25% à 1.300 dollars et le S&P 500 cède 4,25% à 683 points. L'indice élargi de la Bourse de New York termine ainsi au bas depuis septembre 1996.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé la semaine passée au Etats-Unis, restant toutefois à un niveau très élevé. 639.000 dossiers ont été déposés, contre 670.000 la semaine précédente et 650.000 anticipés par les économistes. En moyenne ajustée sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif, le nombre de nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage a augmenté de 0,3% pour atteindre 641.750, au plus haut niveau depuis la fin du mois d'octobre 1982. Hier, le cabinet ADP a indiqué que le secteur privé avait supprimé 697.000 emplois en février. Les chiffres officiels seront publiés ce vendredi. Les analystes s'attendent à 650.000 suppressions d'emplois, après 598.000 en janvier.

D'autre part, la productivité des entreprises du secteur non-agricole aux Etats-Unis a baissé au quatrième trimestre de 0,4% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent. En première estimation, elle était ressortie en hausse de 3,2%. Et les analystes attendaient de leur côté tablaient sur une progression de 1,1%. Le département du Travail a par ailleurs maintenu son estimation des gains de productivité pour l'ensemble de l'année 2008 à 2,8% par rapport à l'année précédente.

En revanche, les commandes à l'industries ont reculé moins fortement que prévu, baissant de 1,9% en janvier. Les marchés s'attendaient à un repli de 3,5%, après un recul de 3,9% en décembre. Mais le ministère a revu en forte hausse, de 1,0 point, le recul du mois précédent à 4,9%, après la chute record de 6,5% recensée en novembre. C'est le sixième consécutif que les commandes à l'industrie. En glissement annuel, la baisse ressort à 21,3% en janvier.

Du côté des valeurs, General Motors plonge de 15,45% à 1,86 dollar. Les auditeurs du premier constructeur automobile américain ont émis de "sérieux doutes" sur sa capacité à survivre et à poursuivre son activité sans déposer le bilan. Le géant de Détroit a déjà reçu 13,6 milliards de dollars de la part des autorités américaines pour lui permettre d'éviter la faillite. Le groupe réclame encore 16,4 milliards après avoir perdu plus de 30 milliards au cours de l'année 2008. De son côté Ford perd 3,21% à 1,81 dollar après avoir annoncé mercredi soir plusieurs mesures de restructuration de sa dette qui pourraient potentiellement faire baisser son endettement de 10,4 milliards de dollars.

General Electric cède encore 0,45% à 6,66 dollars. Son directeur financier s'est voulu rassurant quant à la santé financière du conglomérat américain, estimant que les inquiétudes étaient exagérées. Il a cependant jugé que le groupe pourrait perdre sa note triple A auprès des agences de notation. Mais il a écarté une possible de levée de capitaux pour faire face aux difficultés de sa filiale se services financiers, GE Capital. Mercredi, le titre était temporairement repassé sous la barre des 6 dollars, pour la première fois depuis 1991. Considéré comme représentatif de l'activité américaine, de part sa diversité, GE est également victime du regain de pessimisme sur la conjoncture économique.

Les valeurs bancaires poursuivent également leur repli ce jeudi, toujours avec des volumes d'échanges parmi les plus élevés de la Bourse de New York. Citigroup est passé en séance sous la barre d'un dollar, à 97 cents, pour la première fois de son histoire. Sa capitalisation boursière est alors descendue à 5,3 milliards de dollars. La banque new-yorkais termine finalement à 1,02 dollar, en baisse de 9,73%. Bank of America recule de 11,70% à 3,17 dollars, JPMorgan abandonne 13,99% à 16,60 dollars et Wells Fargo plonge de 15,94 à 8,12 dollars. Ces trois établissements sont les frais de commentaires négatifs de Moody's, qui pourrait abaisser la notation de leur dettes.

La tendance baissière de ce jeudi a été également alimentée par le fort repli des compagnies pétrolières, dont le poids dans les indices est élevé du fait de leur forte capitalisation. Ces dernières jouent toujours au yo-yo, symbole des incertitudes sur le marché pétrolier, entre réduction de l'offre et inquiétudes sur le niveau de la demande. Exxon Mobil cède ainsi 5,27% à 62,22 dollars, Chevron recule de 4,76% à 56,46 dollars et ConocoPhillips affiche un repli de 4,45% à 35,40 dollars.

A l'opposé, Wal-Mart confirme son insolente santé, profitant de son positionnement à bas prix pour tirer profit de la crise économique, là où l'ensemble du secteur voit ses ventes s'effondrer. Les ventes américaines du premier distributeur mondial ont encore progressé de 5,1% en février, à nombre de magasins comparables et hors carburants. Les prévisions les plus optimistes ne tablaient que sur un gain de 3%. Le mois dernier, le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 30 milliards de dollars. L'action progresse de 2,60% à 49,75 dollars.

Enfin, Abode grimpe de 3,68% à 16,92 dollars. Le concepteur de logiciels a publié mercredi soir un chiffre d'affaires préliminaire compris entre 783 et 786 millions de dollars au compte de son premier trimestre 2008-09. Un chiffre inférieur aux prévisions du groupe, qui tablait sur des revenus allant de 800 et 850 millions de dollars. Mais Adobe a assuré que des mesures de réduction de coûts lui permettraient de dégager un bénéfice conforme aux attentes. Il s'attend à des profits de 44 ou 45 cents par action sur la période.

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Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ca me fait bien rire ces hausses soudaines - c'est juste que les traders qui parient sur des titres a la baiasse prennent leur benefice mais une fois les benefices dans la poche la bourse continue de sombrer jusqu'a la prochaine prise de benef - bell...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les innombrables fautes d'orthographe et de grammaire gâchent la lecture de l'ensemble... celui qui tape les articles a-t-il besoin d'aide ?....

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Curieuse analyse que tu fais la

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le point bas du CAC40 révélé par l?analyse graphique: http://www.24hgold.com/english/contributor.aspx?contributor=Sign%C3%A9%20V%C3%A9ner&article=1890728384G10020 Il y a du souci à se faire !!!

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