Wall Street finit en légère hausse malgré la forte progression du chômage

Les places américaines ont terminé en légère hausse ce vendredi, au lendemain d'un rebond provoqué par les décisions du G20. Les mauvais chiffres de l'emploi et de l'activité dans les services contrastent avec l'optimisme de la veille. Le Dow Jones gagne aisni 0,50% à 8.018 points, le Nasdaq prend 1,20% à 1.622 points et le S&P 500 s'adjuge 0,97% à 842 points.

Wall Street a terminé en légère hausse ce vendredi. Au lendemain d'un rebond de 3% suite à la décision du G20 d'octroyer 1.100 milliards de dollars supplémentaires au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale, afin notamment de favoriser le commerce mondial et de venir en aide aux pays en difficulté, les indices new-yorkais ont navigué autour de l'équilibre tout au long de la séance après la dégradation de l'activité dans le secteur des services. Redoutés, les chiffres de l'emploi sont pour leur part ressortis conformes aux attentes.

Le Dow Jones gagne aisni 0,50% à 8.018 points, le Nasdaq prend 1,20% à 1.622 points et le S&P 500 s'adjuge 0,97% à 842 points.

Sur le front des statistiques, l'économie américaine a détruit 663.000 postes en mars selon les données officielles publiées ce vendredi par le Département du Travail. Un chiffre légèrement supérieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur 658.000 emplois détruits, et qui confirme la très forte dégradation du marché de l'emploi. Sur les 5 derniers mois, 3,3 millions de postes ont été supprimés. Du coup, le taux de chômage grimpe à 8,5% de la population active, en hausse de 0,4 point et au plus haut depuis 25 ans. A noter, que le chiffre du mois de janvier a largement été revu à la hausse, avec pas moins de 741.000 suppressions d'emplois. Le mois socialement le plus meurtrier depuis 1949.

Par ailleurs, la dégradation de l'activité dans le secteur des services s'est accentuée en mars. L'indice ISM des directeurs d'achats du secteur est ainsi ressorti à 40,8, contre 41,6 en février. Les économistes attendaient de leur côté un ISM de 42. Un chiffre de 50 marque la frontière entre un ralentissement et une croissance de l'activité. Mercredi, l'ISM manufacturier était au contraire ressorti en hausse et supérieur au consensus des marchés.

Du côté des valeurs, le secteur technologique est particulièrement observé. A commencer par IBM qui prend 1,39% à 102,22 dollars. Le groupe informatique pourrait annoncer lundi prochain le rachat de son concurrent Sun Microsystems (+3,41% à 8,49 dollars), selon le Wall Street Journal. IBM aurait trouvé un accord avec sa cible, sur la base d'une offre moins élevée qu'avancé initialement, la valorisant entre 6,7 et 7,4 milliards de dollars. Cela représenterait entre 9 et 10 dollars par action. Une source citée par Reuters avance le prix de 9,55 dollars, soit tout de même prêt de deux fois le cours de l'action Sun avant les premières rumeurs sur le sujet.

Google gagne 2,01% à 369,78 dollars. Le leader mondial des recherches sur Internet serait en négociations avancées pour racheter Twitter, affirme le Washington Post. Le montant de l'acquisition du site de micro-blogs, dont la popularité a explosé ces derniers mois, pourrait s'élever à 250 millions de dollars. Il serait alors bien inférieur aux 500 millions de dollars proposés l'an passé par le réseau social Facebook. Twitter revendique 6 millions d'utilisateurs, un chiffre en croissance de 900% l'an passé.

Research in Motion (RIM) bondit de 20,78% à 59,29 dollars. Le fabricant canadien du Blackberry a surpris les marchés avec une hausse de 25% du bénéfice net au quatrième trimestre de son exercice décalé 2008-09, à 518 millions de dollars. Par action, les profits ressortent à 90 cents, soit 6 de mieux que le consensus des analystes. Le chiffre d'affaires a bondi à 3,46 milliards de dollars, contre 1,88 milliard l'an passé. Pour le trimestre en cours, le groupe s'attend à un bénéfice par action compris entre 88 et 97 cents, là où les marchés tablent sur 82 cents. Le chiffre d'affaires devrait rester à peu près stable, dans une fourchette allant de 3,3 à 3,5 milliards de dollars.

Enfin, Micron Technology recule de 2,81% à 4,50 dollars. Le fabricant américain de semi-conducteurs a fait état d'une perte trimestrielle plus importante que prévu, victime de la poursuite de la baisse des prix. Le déficit s'élève à 751 millions de dollars, contre 777 millions un an plus tôt. En excluant une charge de restructuration de 120 millions de dollars et d'autres éléments exceptionnels, la perte trimestrielle est de 82 cents par titre, supérieure au consensus d'analystes, escomptant sur un déficit de 62 cents par action.

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