Wall Street termine en baisse, la restructuration de GM applaudie

Les places américaines ont terminé en baisse lundi, en raison des craintes liées à l'épidémie de grippe porcine. Le Dow Jones perd ainsi 0,64% à 8.025 points, le Nasdaq cède 0,88% à 1.679 points et le S&P 500 abandonne 1,01% à 858 points.

Wall Street s'est inquiété lundi des conséquences de l'épidémie de grippe porcine, dont le potentiel est "pandémique" selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le virus aurait déjà fait plus d'une centaine de morts au Mexique et des cas ont été signalés aux Etats-Unis et en Europe. De nombreux pays à travers le monde ont pris des mesures pour contenir l'épidémie, suspendant pour certains leurs importations de porcs. Ces craintes ont pesé sur les marchés, mais ces derniers ont limité leur repli grâce à des nouvelles rassurantes sur le front des entreprises.

Le Dow Jones perd ainsi 0,64% à 8.025 points, le Nasdaq cède 0,88% à 1.679 points et le S&P 500 abandonne 1,01% à 858 points.

Du côté des valeurs, les compagnies aériennes sont fortement pénalisées par l'épidémie de grippe porcine, qui risque d'affecter le trafic aérien et le commerce international. Delta chute de 14,34% à 6,75 dollars, United cède 14,33% à 5,50 dollars, American abandonne 13,28% à 4,70 dollars et Continental laisse 16,38% à 11,08 dollars. Les valeurs hôtelières en font également les frais: Marriot International perd 5,20% à 21,14 dollars, Host Hotels & Resorts recule de 14,87% à 6,64 dollars et Royal Caribbean Cruises plonge de 16,32% à 12,10 dollars.

A l'opposée, General Motors s'envole de 20,71% à 2,04 dollars. Le premier constructeur automobile américain a annoncé ce lundi de nouvelles mesures de restructuration, dans le but de convaincre l'administration de lui accorder de nouvelles aides. Ce plan prévoit notamment la suppression de 7.000 à 8.000 emplois supplémentaires chez ses cols bleus. Les effectifs de production aux Etats-Unis vont ainsi passer de 61.000 à 40.000 en 2010. Le nombre d'usines principales va être ramené à 34 d'ici la fin 2010, contre 47 actuellement. L'objectif du géant de Detroit est d'abaisser ses coûts fixes de 34%, lui permettant d'être rentable à partir de 10 millions de voitures vendues. Le constructeur avait jusque-là un seuil de rentabilité compris entre 15 et 17 millions d'unités. Par ailleurs, GM a annoncé une restructuration de sa dette: 27 milliards de dollars d'obligations vont être converties en actions ordinaires. Cette opération était également réclamée par l'administration américaine, qui a fixé au groupe le 1er juin comme date butoir.

Verizon abandonne 1,48% à 30,54 dollars. Le premier opérateur américain de téléphonie mobile, depuis le rachat de son concurrent Alltel, a fait état d'un bénéfice net de 3,21 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de l'année. Hors exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort à 63 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus des marchés. Le groupe a en outre vu son chiffre d'affaires grimper de 12%, à 26,59 milliards de dollars, porté par la croissance du nombre de ses abonnés dans la téléphonie mobile (+28,8% à 86,6 millions de clients) et dans la fibre optique.

Qualcomm gagne 4,38% à 43,17 dollars. Le fabricant de semi-conducteurs a pourtant accusé une perte de 289 millions de dollars au premier trimestre, en raison notamment du règlement d'un contentieux avec son concurrent Broadcom auquel il versera 891 millions de dollars sur quatre ans. Hors exceptionnels, le groupe affiche un déficit de 3 cents par action, contre un bénéfice de 41 cents attendus par les marchés. Qualcomm, spécialisé dans les puces pour téléphones portables, a vu son chiffre d'affaires reculer de 6% sur la période, à 2,46 milliards de dollars. Une performance supérieure aux 2,35 milliards anticipés par les analystes. Et le groupe a revu à la hausse ses prévisions de ventes pour l'ensemble de l'année, misant sur des revenus compris entre 9,85 et 10,25 milliards de dollars. Sa précédente fourchette allait de 9,3 à 9,8 milliards de dollars, contre un consensus de 9,69 milliards.

Omnicom s'adjuge 4,02% à 30,55 dollars. Le numéro un mondial de la publicité a vu ses profits se contracter de 21% au premier trimestre, passant de 209 à 165 millions de dollars. Il a cependant fait mieux qu'attendu, dégageant un bénéfice par action de 53 cents là où les investisseurs misaient sur 44 cents. Le groupe, qui possède notamment les agences BBDO et DDB, a enregistré une baisse de 14% de son chiffre d'affaires sur la période, à 2,75 milliards de dollars, très légèrement inférieur aux attentes des marchés.

Whirlpool grimpe 7,27% à 43,69 dollars. Le leader mondial d'électroménager est resté dans le vert au premier trimestre, alors que les analystes misaient sur une perte. Le groupe a ainsi dégagé un bénéfice net de 68 millions de dollars sur la période, en baisse de 28%. Hors exceptionnels, les profits ressortent à 59 cents, contre un déficit attendu à 18 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 23%, à 3,6 milliards de dollars. Mais la baisse des ventes a été compensée par des efforts de réduction de coûts. Whirlpool a par ailleurs confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, avec un BPA escompté entre 3 et 5 cents.

Sur le secteur financier, American International Group (AIG) chute de 4,11% à 1,40 dollar. Selon le Financial Times, l'ancien premier assureur mondial aurait reçu trois offres de rachat pour sa filiale de location d'avions ILFC, le numéro un mondial du secteur. Mais le montant de ces offres serait inférieur à 5 milliards de dollars, là où AIG valorisait cet actif à 7,6 milliards de dollars. Mais renfloué à hauteur de 170 milliards de dollars, l'assureur a besoin de liquidités alors qu'il s'est engagé dans un vaste plan de cessions d'actifs afin de rembourser les sommes prêtées par l'Etat.

Enfin, l'assureur santé Humana prend de son côté 6,91% à 29,25 dollars, après avoir relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année. Le groupe table ainsi sur un BPA compris entre 6,10 et 6,20 dollars, contre une précédente estimation allant de 5,90 à 6,10 dollars. Au premier trimestre, l'assureur a enregistré 206 millions de dollars de profits, soit 1,22 dollar par action. Les analystes tablaient sur 1,14 dollar. Le groupe a notamment profité de l'amélioration de son activité dans le programme Medicare destiné aux seniors, voyant son chiffre d'affaires progresser de 11% à 7,71 milliards de dollars.

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