La Bourse de Paris portée toute la semaine par les bancaires

La Bourse de Paris termine la semaine sur une nette progression de 2,3%. Le CAC a repassé la barre des 3.300 points. Mais les volumes échangés ont été particulièrement faibles en raison des ponts de ce début du mois de mai.

Les valeurs financières ont soutenu la tendance depuis lundi. Les marchés ont attendu avec impatience la publication des résultats des tests de résistance que l'administration américaine a fait passer à ses principales banques. Ils ont finalement été publié jeudi soir et se sont révélés conformes aux attentes , ce qui a poussé le secteur à la hausse vendredi.

Mais déjà en début de semaine, les valeurs financières étaient bien orientées, alors que les publications de résultats se sont multipliées en France et en Europe. Mardi, les performances record de Standard Chartered ont suscité l'enthousiasme des marchés. Mercredi, la publication d'un bénéfice trimestriel deux fois plus important que prévu par BNP Paribas et la nomination de Frédéric Oudéa, le directeur général de Société Générale, au poste de président du conseil d'administration du groupe, ont été applaudi à la Bourse de Paris.

Le secteur a connu un petit passage à vide jeudi, lorsque la même Société Générale a publié une perte nette de 278 millions d'euros, quand les analystes tablaient sur un bénéfice de près de 300 millions. Résultat, le titre Société Générale ne progresse que de 0,8% cette semaine, tandis que les autres banques enregistrent des hausses bien plus importantes: BNP Paribas a bondi de 14%, Crédit Agricole a pris 4,8%, Dexia s'est envolé de 23,4% et Natixis a grimpé de 8,3%.

Renault concentre l'attention des marchés

La valeur mystère de la semaine, c'est Air France-KLM. Depuis lundi, la compagnie aérienne a vu son cours s'envoler de près de 26% (+25,89%). La spéculation est intense sur le titre alors même que les cours du pétrole remontent.

EADS affiche également un bilan hebdomadaire satisfaisant: +9,86%, malgré l'appréciation de l'euro face au dollar. Le Pentagone a annoncé qu'il allait lancer le nouvel appel d'offres pour le méga contrat des avions ravitailleurs cet été.

La semaine a également été animée pour le secteur automobile, en particulier pour Renault. Les ambitions affichées de Fiat concernant les actifs européens de General Motors ont attisé la spéculation au sujet d'un phénomène de concentration dans le secteur. Si Peugeot a été laissé un peu à l'écart, la nouvelle a affecté Renault, qui est considéré comme un candidat potentiel pour la mise en place de nouveaux partenariats.

La marque au losange a continué de faire parler d'elle le restant de la semaine. Mardi, elle a annoncé des cessions d'actifs immobiliers, qui devraient lui rapporter 1 milliard d'euros et mercredi, elle a nommé Carlos Ghosn, son actuel directeur général, président du conseil d'administration en remplacement de Louis Schweitzer. Enfin, vendredi, le titre a été attaqué après la publication d'une perte historique pire que prévu par Toyota, pour son exercice 2008/2009.

Au final, Renault termine la semaine sur un gain de 5,96%. Par contre, son concurrent Peugeot, plus discret ces derniers jours, abandonne 0,5%. L'équipementier Michelin, lui, a pris plus de 10%.

Nette remontée des cours du pétrole brut

Enfin, deux dossiers ont particulièrement retenu l'attention des marchés cette semaine.

Areva pourrait revendre sa filiale Transmission et Distribution, qui réalise un chiffre d'affaires d'environ 5 milliards d'euros par an. Alstom et Schneider Electric envisageraient de lancer une offre selon des rumeurs de marché. Une situation particulière pour Alstom, qui avait cédé cette filiale à Areva il y a quelques années pour 600 millions d'euros environ. Les marchés craignent désormais que les offres proposées pour cette branche du groupe nucléaire ne soient trop élevées. Schneider Electric enregistre la plus forte baisse du CAC cette semaine, avec un repli de 6,7%, tandis qu'Alstom recule de 0,77% depuis lundi.

Quant à Wendel, le marché a applaudi sa décision de se séparer de ses actifs dans le groupe pétrolier néerlandais Oranje-Nassau. Le titre termine la semaine sur une hausse de 12,55%.

Du côté des marchés pétroliers, les cours n'ont cessé de monter. Lundi, ils ont passé la barre des 53 dollars le baril, mardi celle des 54 et celle des 55 dollars mercredi. La progression s'est nettement accélérée jeudi, où le pétrole a atteint son plus haut niveau depuis près de six mois, à Londres comme à New York, au-dessus des 58 dollars le baril. Vendredi, les cours se sont stabilisés à 57 dollars le baril.

Quant à l'euro, il est resté stable toute la semaine à 1,33 dollar environ. En revanche, il s'est nettement apprécié en fin de semaine pour dépasser 1,35 dollar vendredi. La relative bonne surprise des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis (539.000 emplois perdus en avril, bien moins que ce qu'attendaient les analystes) a effet encouragé les investisseurs à se débarrasser des valeurs sûres dans lesquelles ils s'étaient réfugiés (dollar et yen sur le marché des changes) au profit des devises à plus fort rendement, comme l'euro.

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