Wall Street recule sous l'effet de prises de bénéfices

Les places américaines ont été victimes de prises de bénéfices lundi après une forte progression la semaine passée. Le Dow Jones perd ainsi 1,82% à 8.419 points, le S&P 500 cède 2,15% à 909 points et le Nasdaq n'abandonne que 0,45% à 1.731 points.

Consolidation à Wall Street. Après avoir grimpé la semaine dernière (de 4,4% pour le Dow Jones et 5,9% pour le S&P 500), les indices new-yorkais ont en effet reculé lundi. En l'absence de statistiques et d'actualités sur le front des entreprises, les marchés en profitent pour prendre leurs bénéfices. Ils attendent en outre les prochains chiffres de conjoncture, espérant qu'ils confirment les espoirs d'une reprise de l'économie avant la fin de l'année.

Le Dow Jones perd ainsi 1,82% à 8.419 points et le S&P 500 cède 2,15% à 909 points. De son côté, le Nasdaq n'abandonne que 0,45% à 1.731 points. L'indice à dominante technologique avait moins progressé la semaine dernière que les deux premiers cités.

Du côté des valeurs, les bancaires repartent à la baisse, sous l'effet de prises de bénéfices. Elles ont fortement progressé la semaine dernière avant puis après la publication des résultats des tests de résistance ("stress tests"). Dix-neuf grands établissements financiers américains ont été soumis à ces tests afin de tester leur capacité à résister à la dégradation de la conjoncture économique. Et dix d'entre eux ont été enjoints par les autorités à lever 74,6 milliards de dollars.

La première banque américaine, Bank of America (-8,68% à 12,94 dollars), s'est vue demander à elle seule près de la moitié de cet effort. Elle va devoir trouver 33,9 milliards de dollars de capitaux supplémentaires, après avoir déjà reçu un prêt de 45 milliards de dollars de la part des autorités américaines. Wells Fargo (-5,86% à 26,53 dollars) est également concernée. La banque de San Francisco, devenue la quatrième du pays après le rachat de sa concurrente Wachovia, a besoin de 13,7 milliards de dollars, selon les autorités.

Citigroup (-3,98% à 3,86 dollars), renflouée elle aussi à hauteur de 45 milliards de dollars par l'Etat, devra lever 5,5 milliards de dollars. Morgan Stanley (-7,41% à 26,11 dollars) est contrainte de renforcer son capital à hauteur de 1,8 milliard de dollars. Tous ces établissements ont annoncé dans la foulée des mesures pour répondre aux demandes des autorités. En revanche, JPMorgan Chase (-7,99% à 35,83 dollars), Goldman Sachs (-2,73% à 135,73 dollars), MetLife (-8,96% à 32,32 dollars) et American Express (-8,31% à 26,04 dollars) n'ont pas besoin de capitaux supplémentaires.

Toujours sur le secteur financier, Berkshire Hathaway recule, de 5,45% à 90.100 dollars pour son action A et de 5,49% à 2.960 dollars pour son action B. La holding d'investissement du milliardaire Warren Buffett, a publié vendredi soir sa première perte trimestrielle depuis 2001, plombée par des pertes sur les marchés des dérivés et par un gros investissement dans la compagnie pétrolière ConocoPhillips. Le bénéfice d'exploitation a reculé de 12% à 1,71 milliard de dollars, conforme au chiffre avancé la semaine dernière par Warren Buffett et légèrement supérieur aux attentes des analystes.

American International Group (AIG) chute de 5,47% à 1,90 dollar. L'ancien premier assureur mondial se prépare à une restructuration sur plusieurs années, selon une note interne rapportée ce lundi par le Wall Street Journal. "Un plan pluriannuel" devrait voire le jour après un audit de 45 jours pour passer en revus les activités du groupe. AIG a déjà engagé un vaste plan de cession d'actifs afin de rembourser les quelques 180 milliards de dollars de prêts que l'Etat lui a consenti. Au premier trimestre, l'assureur a encore perdu 4,35 milliards de dollars, sa sixième perte trimestrielle consécutive.

Enfin, General Motors plonge de 10,56% à 1,44 dollar. Le premier constructeur automobile américain pourrait également se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Un scénario qui devient plus probable, selon son directeur général, Fritz Henderson. Le groupe doit présenter avant le 1er juin la nouvelle mouture de son plan de restructuration afin d'obtenir de nouveaux prêts de l'Etat américain. Il doit notamment restructurer 27 milliards de dollars de dette obligataire. Le groupe a proposé à ses porteurs de titres obligataires de les convertir en actions, opération à l'issue de laquelle ces créanciers détiendraient 10% de GM.

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