Wall Street termine la semaine sur une nouvelle baisse

Les places américaines ont encore reculé ce vendredi malgré plusieurs nouvelles positives. Mais les marchés restent focalisés sur les perspectives économiques après l'abaissement des prévisions de la Fed. Le Dow Jones perd ainsi 0,18% à 8.277 points, le Nasdaq cède 0,19% à 1.692 points et le S&P 500 abandonne 0,15% à 887 points.

Dans le vert une bonne partie de la journée, Wall Street a chuté en fin de séance pour terminer la semaine sur une nouvelle baisse, à la veille d'un week-end de trois jours, les marchés étant fermés lundi, et avant une semaine qui s'annonce particulièrement chargée, avec un point d'orgue la première estimation du PIB américain du premier trimestre. Pourtant, l'agence de notation Moody's a quelque peu rassuré les marchés, expliquant que sa perspective sur la note américaine était stable. Jeudi, les investisseurs avaient mal accueilli la dégradation de la perspective par Standard & Poor's de la note de la dette britannique (pour l'instant notée triple A, la note maximale), craignant que les Etats-Unis ne soient les prochains concernés. En outre une nouvelle série de résultats positifs sur le secteur de la distribution aurait dû être saluée par les marchés.

Mais ces derniers restent focalisés sur les perspectives économiques, qu'ils ont peut-être surestimées ces dernières semaines, l'abaissement des prévisions de croissance de la Réserve fédérale et des statistiques mitigées se chargeant cette semaine de tempérer nettement leur optimisme. D Le Dow Jones perd ainsi 0,18% à 8.277 points, le Nasdaq cède 0,19% à 1.692 points et le S&P 500 abandonne 0,15% à 887 points.

Du côté des valeurs, General Motors repart nettement à la baisse (-25,52 à 1,43 dollars), après avoir bondi de plus de 30% jeudi. Le premier constructeur automobile mondial pourrait se placer la semaine prochaine sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, affirme ce vendredi le Washington Post. Le groupe de Detroit est parvenu à trouver un accord avec ses principaux syndicats, l'UAW (United Auto Workers) et le CAW (Canadian Auto Workers), mais ne serait pas en mesure de s'entendre avec les détenteurs de sa dette obligataire avant le 1er juin, date limite fixée par l'administration américaine. Selon Reuters, cette dernière n'aurait pas encore tranché sur l'avenir du constructeur. En cas de dépôt de bilan, GM a déjà prévenu que la valeur de son action devrait être nulle.

Sur le secteur de la distribution, Sears bondit de 10,38% à 55,40 dollars. La chaîne de grands magasins a très nettement dépassé les attentes, dégageant 34 millions de dollars de bénéfices au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009-10. Hors exceptionnels, cela représente un bénéfice par action (BPA) de 38 cents alors que les marchés misaient sur une perte de 88 cents par titre. La baisse du chiffre d'affaires, passé de 11,1 à 10,1 milliards de dollars sur la période, a été compensée par une réduction de ses dépenses publicitaires et de ses effectifs.

Le spécialiste du textile Gap prend pour sa part 2,57% à 16,39 dollars. Le groupe a publié jeudi soir un bénéfice net de 215 millions de dollars, en baisse de 14%, au premier trimestre de son exercice. C'est légèrement mieux qu'escompté par les investisseurs, avec un BPA de 31 cents, un cent de plus que le consensus. Les ventes ont reculé de 7% sur la période, tombant à 3,13 milliards de dollars.

Toujours sur le secteur de la distribution, Foot Locker cède 0,96% à 10,35 dollars. Pourtant, l'enseigne spécialisée dans les chaussures de sport a également dépassé les attentes au cours entre février et avril, avec des profits de 31 millions de dollars contre seulement 3 millions de dollars l'an passé. Le BPA s'élève à 20 cents hors exceptionnels, contre 13 cents anticipés par les analystes. Le groupe a amélioré ses marges à la faveur d'économies de coûts qui ont permis de compenser une baisse des ventes de 7%, à 1,22 milliard de dollars.

Enfin, AIG, American International Group, chute de 5,56% à 1,70 dollar après l'annonce de la démission de son PDG, Edward Liddy. Ancien patron d'Allstate, il avait accepté ce poste de façon bénévole pour tenter de sauver un groupe au bord du dépôt de bilan. Ce dernier ne doit sa survie qu'aux injections massives de l'Etat, à ce jour 182,5 milliards de dollars. Au quatrième trimestre 2008, l'assureur a dégagé le plus lourd déficit de l'histoire pour une compagnie américaine, perdant pas moins de 61,7 milliards de dollars.

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