La Bourse de Paris fait du surplace

Le CAC 40 affiche un repli hebdomadaire de 0,39% alors que le rebond des marchés boursiers s'essouffle. La semaine a été très peu animée et toujours marquée par de faibles volumes d'échanges.

Après un fort rally boursier entamé début mars, les marchés financiers marquent le pas. La Bourse de Paris a clairement atteint un palier cette semaine en faisant du surplace (3.289 points à la clôture lundi contre 3.326 points vendredi). Le CAC 40 termine même sur un très léger recul hebdomadaire de 0,39%. Cette stabilité devrait se poursuivre dans l'attente de la salve des résultats d'entreprises aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre.

D'ailleurs, les volumes restent très limités ; les échanges n'ont pas dépassé plus de 2,8 milliards d'euros (pour la séance de mardi). Côté business, l'actualité a en plus été peu chargée et le marché parisien a surtout été animé par des changements de recommandations. 

Néanmoins, Dexia s'est distingué cette semaine avec un bond hebdomadaire de 10,82%. Mercredi, la banque a annoncé avoir réuni toutes les conditions pour la vente de sa filiale de rehaussement de crédit FSA à l'américain Assured Guaranty. L'opération sera finalisée au 1er juillet. Le marché a largement salué cette annonce avec notamment un bond de 7,09% jeudi. Lors de la séance de vendredi, l'action Dexia a même touché un plus haut depuis le début de l'année à 6,59 euros, après s'être effondrée à un plus bas historique de 1,10 euro le 9 mars.  Résultat, sur trois mois, le titre s'est envolé de près de 200%.

Pour les autres valeurs financières, la semaine a été sans grand relief. BNP Paribas progresse de 4,14% sur les cinq derniers jours, Crédit Agricole de 1,62% mais Société Générale recule de 2,28%. L' assureur Axa cède pour sa part 1,19% sur la semaine.

Le secteur automobile, qui a profité en premier - avec le secteur de la finance - du rebond des marchés, marque le pas à l'instar de la Bourse de Paris. Renault recule de 1,01% sur la semaine, Peugeot grapille 0,56% et Michelin gagne 1,48%.

De son côté, l'équipementier Valeo enregistre, lui, une très nette progression hebdomadaire de 12,25%. Le groupe tenait mardi l'assemblée générale de ses actionnaires. Ces derniers ont voté contre les indemnités de départ de 3 millions d'euros accordées à l'ancien PDG Thierry Morin. Par ailleurs, Valeo a indiqué qu'il cèderait des actifs non stratégiques quand les conditions de marché le permettraient.

La semaine a aussi été fructueuse pour STMicroelectronics, qui affiche un bond de 8,35% sur la semaine. Le titre a profité du relèvement mardi des prévisions de résultats de l'américain Texas Instrument pour le deuxième trimestre.

Le secteur pharmaceutique en Europe a aussi été plébiscité, même si par une actualité plus inquiétante. L'Organisation mondiale pour la santé (OMS) a relevé jeudi son alerte au niveau 6, le plus élevé, face à la grippe A, annonçant de fait une pandémie. Sperian, qui fabrique des masques de protection, a bondi de 9,55% sur les cinq dernières séances au SBF 120 et Sanofi-Aventis progresse de 3,32%. Ce dernier a par ailleurs démenti cette semaine envisager une acquisition majeure aux Etats-Unis.

Air France-KLM dans la tourmente, le pétrole à plus de 72 dollars

La semaine a été beaucoup plus difficile pour Air France-KLM. Lundi, l'association internationale du transport aérien Iata a jeté un froid sur le secteur aérien en relevant fortement ses prévisions de pertes à 9 milliards de dollars cette année pour les compagnies aériennes pour 4,7 milliards précédemment attendus. Air France-KLM a ensuite publié mardi des chiffres très mauvais, avec une chute de 8,1% de son trafic passager en mai. La remontée des cours du pétrole n'a pas aidé non plus l'action, de même que la polémique autour des sondes de vitesse des avions Airbus A330 et A340 qui pourraient être liées à la catastrophe du vol Rio-Paris d'Air France. Du coup sur la semaine, le titre Air France-KLM décroche de 7,93%.

Carrefour signe pour sa part une semaine entièrement dans le rouge et recule de 8,89% sur la période. Le titre a été affecté par des rumeurs sur un possible avertissement sur résultats.

Club Méditerranée a, lui, vécu des jours agités. Le groupe a publié jeudi des résultats inférieurs aux attentes pour son premier semestre clos fin avril. La perte nette s'est creusée à 22 millions d'euros et les réservations pour cet été sont en baisse de 18,3%. A cela s'ajoute le conflit avec Bernard Tapie. Le groupe de tourisme a porté plainte contre l'homme d'affaires pour "manipulation de cours de nature à induire en erreur les investisseurs". L'AMF, l'autorité des marchés financiers, a ouvert une enquête. Le titre Club Med progresse de 2,72% sur la semaine grâce à un bond rattrapage vendredi (+6,86%).

De son côté, Wendel a été lourdement sanctionné cette semaine. Le titre plonge de 17,6% sur les cinq dernières séances. La société d'investissement a tenu une assemblée générale houleuse lundi au cours de laquelle Ernest-Antoine Seillière a été réélu président du conseil de surveillance. Par ailleurs, le groupe a exclu toute importante cession d'actifs cette année.

La semaine a surtout été marquée par la forte remontée des cours des matières premières et notamment ceux du pétrole. Le baril de WTI est ainsi revenu au niveau des 72 dollars. Pour autant, les valeurs pétrolières n'en ont pas profité. Le fabricant de tubes Vallourec recule de 3,68% sur la semaine et Total de 2,21%. En revanche, les valeurs liées au cours des métaux finissent sur une note positive. Le groupe minier Eramet enregistre un bond hebdomadaire de 8,87% alors qu'ArcelorMittal ne grapille que 0,62%.

Enfin, sur le marché des devises, la monnaie européenne s'est maintenu autour de 1,40 dollar, avec un pic à plus de 1,41 dollar jeudi.

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